Réduction des cas de bronchiolite au CHU de Nantes grâce à un traitement préventif

Philippe DONNART


L’épidémie de bronchiolite continue de se propager dans toute la France, mais les services d’urgence semblent moins stressés qu’il y a quelques années. Selon le CHU de Nantes, les nourrissons hospitalisés sont ceux qui n’ont pas été traités avec Beyfortus, un traitement préventif.

La bronchiolite moins dévastatrice grâce à l’immunisation préventive des bébés

L’épidémie de bronchiolite progresse et touche maintenant l’ensemble de la métropole. La semaine dernière, 1 423 bébés ont été hospitalisés à cause de cette maladie respiratoire qui concerne surtout les enfants de moins de deux ans. La situation est tendue dans les services de pédiatrie, mais moins que lors de l’épisode 2022 où les urgences étaient totalement saturées.

Une situation plus optimiste

Cette situation plus optimiste est peut-être due au nouveau traitement proposé dans les maternités, le Beyfortus, qui vise à immuniser les bébés contre le principal virus à l’origine de la bronchiolite. Au CHU de Nantes (Loire-Atlantique), Pacôme, 20 jours à peine, a déjà passé une semaine à l’hôpital sous oxygène.
Sa maman, Constance, a compris rapidement qu’il avait attrapé une bronchiolite. Elle a refusé l’injection de Beyfortus qu’on lui a proposé à la maternité, par manque de confiance dans ce traitement préventif.

Aucun des bébés hospitalisés à Nantes n’a été immunisé par le Beyfortus

Les parents qui refusent d’immuniser leur bébé sont minoritaires. La demande de Beyfortus était tellement forte dans les pharmacies que la plupart des 200 000 doses ont été réservées aux maternités. Il en reste encore mais pour être sûr de ne pas en manquer, la France en a acheté 50 000 de plus.
Pourtant, dans cette unité de 15 lits au CHU de Nantes, aucun des bébés hospitalisés pour bronchiolite n’a été immunisé avec ce traitement, peut-être un signe de l’efficacité du traitement. La cheffe du service pédiatrie constate que l’épidémie est moins forte que l’an dernier, mais Christèle Gras Le Guen reste prudente sur un « effet Beyfortus ».
Christèle Gras Le Guen estime également qu’il est encore « trop tôt pour crier victoire. » Pour être sûr de l’impact de cette première campagne d’immunisation des bébés contre la bronchiolite, il faudra attendre la fin de l’épidémie, à partir du mois de février.