11 millions d’euros pour prévenir les inondations au Bassin d’Arcachon.

Philippe DONNART

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Lors de la récente visite au Syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon (Siba) le mardi 5 mars, les 12 maires locaux étaient présents aux côtés du préfet et du président de la collectivité. Au cours de cette rencontre, il a été annoncé que les travaux d’amélioration et de rénovation des infrastructures, notamment du réseau pluvial et des zones humides, seront accélérés grâce à un financement de 11 millions d’euros. Cette nouvelle initiative vise à améliorer la gestion des eaux pluviales et à préserver les écosystèmes fragiles des zones humides du bassin d’Arcachon.

La lutte unie pour la restauration du bassin d’Arcachon

L’État et les 12 maires du bassin d’Arcachon ont affiché une solidarité lors de la visite du préfet de Gironde Étienne Guyot au Syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon (Siba) à Biganos. Cette réunion a été l’occasion de discuter des récents débordements des réseaux (pluvial et assainissement) qui ont entraîné une pollution au norovirus dans le bassin d’Arcachon et conduit à une interdiction de la consommation des huîtres pendant une période de vingt-trois jours.

Lors de cette rencontre, il a été question du financement de travaux importants sur le réseau d’eaux pluviales, notamment pour la restauration de l’expansion naturelle de l’eau dans les zones humides (projet Rezhilience). Le Siba, en charge de ces travaux, a déjà réalisé un profil de vulnérabilité conchylicole et prévoit la mise en place de 63 actions dans les prochaines années.

Des actions concrètes pour restaurer le bassin

Yves Foulon, maire d’Arcachon et président du Siba, a annoncé une accélération des travaux déjà planifiés, avec un investissement de près de 11 millions d’euros pour le réseau pluvial et le projet Rezhilience, réparti entre l’État, le Siba et les communautés d’agglomération du Bassin sud et du Bassin nord.

Les travaux, qui débuteront dès le mois prochain, visent à améliorer l’infiltration de l’eau, redimensionner les réseaux et créer de nouveaux bassins de rétention. Malgré ces mesures, Yves Foulon reconnaît que ces travaux ne résoudront pas entièrement le problème, mais permettront d’améliorer la situation actuelle.

La qualité de l’eau en question

Le préfet a confirmé que malgré de récents débordements des réseaux, la qualité de l’eau est bonne et les prélèvements effectués ne montrent pas de risque d’intoxication alimentaire. En ce qui concerne les aides réclamées par les ostréiculteurs suite à la crise du norovirus, le préfet a assuré avoir soumis un dossier solide à la Commission européenne pour obtenir un soutien financier.

En parallèle, la Coordination des associations environnementales du bassin d’Arcachon (Ceba) a exprimé ses inquiétudes quant à l’urbanisation croissante et à l’artificialisation des sols, demandant la suspension des autorisations de construire dans les secteurs vulnérables gérés par le Siba. Cette prise de position souligne l’importance de la préservation de l’écosystème du bassin d’Arcachon.

Une mobilisation collective pour préserver le bassin d’Arcachon

La question de la restauration du bassin d’Arcachon est au cœur des préoccupations des autorités locales et des acteurs impliqués dans sa préservation. La mobilisation collective pour financer et réaliser des travaux d’envergure sur les réseaux d’eaux pluviales est un premier pas vers une restauration durable de cet environnement naturel exceptionnel.

Il est primordial de garantir la qualité de l’eau et de protéger les activités économiques liées au bassin d’Arcachon, tout en préservant son écosystème fragile. La prise de conscience de l’urgence de la situation et la mise en place d’actions concrètes témoignent de l’engagement des acteurs locaux pour assurer un avenir sain et prospère à cette région emblématique de la côte atlantique.