Alerte ! Métro de Paris et particules fines : une enquête choc !

Philippe DONNART


Une enquête diffusée récemment sur France 5 a exploré la qualité de l’air à l’intérieur du métro parisien ainsi que dans les environs des bouches d’aération. Ces dernières sont responsables de l’émission continue de l’air chaud et pollué des tunnels situés au cœur de la ville. Les journalistes et les scientifiques ont minutieusement analysé ces deux aspects afin de mieux comprendre l’impact de la pollution atmosphérique.

Les dangers de la pollution de l’air dans le métro parisien : une enquête révèle une concentration de particules fines alarmante

La pollution de l’air dans le métro parisien

Une enquête réalisée pour l’émission « Vert de rage » diffusée sur France 5 soulève de nouvelles préoccupations quant à la qualité de l’air dans le métro parisien. Avec une concentration de particules fines plus de trois fois supérieure à celle recommandée par l’OMS, l’air circulant dans les tunnels du métro est fortement pollué. Toutefois, il s’avère que les bouches d’aération présentes dans les rues de Paris rejettent également cet air pollué, suscitant ainsi des inquiétudes supplémentaires concernant la qualité de l’air dans la capitale française.

L’équipe de l’émission « Vert de rage » a mené une enquête sur une période de huit mois, avec l’aide de scientifiques, afin de mesurer les niveaux de pollution aux particules fines dans les 332 stations de métro et de RER de Paris et de sa proche banlieue. Les résultats de l’enquête sont alarmants : l’air sur les quais du métro parisien est en moyenne entre 2 et 3,6 fois plus pollué qu’à l’extérieur, avec une concentration de particules fines dépassant les recommandations de l’OMS, atteignant entre 10,5 et 18 microgrammes par mètre cube d’air (μg/m3). Cette pollution est principalement causée par l’abrasion des freins, l’usure des pneus en caoutchouc des rames et l’environnement minéral des tunnels.

Cependant, la pollution de l’air ne se limite pas aux tunnels du métro. Chaque jour, les 300 bouches d’aération dispersées dans les rues de Paris rejettent cet air pollué, exposant ainsi les habitants de la ville à des niveaux élevés de particules fines.

Les risques associés à la pollution de l’air

Les particules fines, notamment les particules PM2.5 (dont le diamètre est inférieur ou égal à 2,5 microns), sont particulièrement préoccupantes en raison de leur capacité à pénétrer dans nos poumons, notre sang et nos organes, ce qui a un impact direct sur notre santé. Plusieurs études ont démontré que l’exposition chronique à ces particules accroît le risque de développer des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers du poumon. Selon le dernier rapport de Santé publique France, environ 40 000 personnes meurent chaque année en France des suites de l’exposition aux particules fines.

Lorsqu’interrogée par France Info dans le cadre de cette enquête, la RATP a indiqué qu’elle regrettait de ne pas avoir été associée à l’étude et a émis des doutes quant à la fiabilité des mesures. Toutefois, Ile-de-France Mobilités (IDFM) a pris des mesures pour améliorer la qualité de l’air dans les stations de métro et de RER.

Le documentaire complet intitulé « Métro, alerte à l’air » de la série « Vert de rage », réalisé par Martin Boudot et Mathilde Cusin, sera diffusé le lundi 2 octobre à 21h05 sur France 5.

La pollution de l’air en Europe : une préoccupation croissante

La pollution de l’air est un problème majeur dans de nombreuses villes européennes. Une étude récente publiée par The Guardian a révélé que près de 98% des habitants européens respirent un air nocif qui dépasse les recommandations de l’OMS. Cette pollution de l’air est principalement causée par les émissions provenant du trafic routier, de l’industrie et du chauffage domestique.

Cette préoccupation croissante concernant la pollution de l’air en Europe souligne la nécessité de prendre des mesures pour réduire les émissions polluantes et améliorer la qualité de l’air dans nos villes. Des politiques visant à promouvoir l’utilisation des transports en commun, à encourager le covoiturage et à développer des sources d’énergie propres sont essentielles pour lutter contre ce problème de santé publique.

En résumé, la pollution de l’air dans le métro parisien ainsi que dans de nombreuses autres villes européennes est un problème majeur qui nécessite une action immédiate. L’amélioration de la qualité de l’air dans les transports en commun souterrains et la réduction des émissions polluantes devraient être une priorité pour les autorités locales et nationales. Il est indispensable de protéger la santé des millions de personnes qui utilisent ces systèmes de transport chaque jour.