Bluesky : million d’utilisateurs, prêt à défier X !

Philippe DONNART


Bluesky, une alternative au réseau X d’Elon Musk, fait surface alors que ce dernier est confronté à des menaces de sanctions de la part de l’Europe en raison de la diffusion de « contenus illégaux » concernant le conflit entre Israël et le Hamas.

Bluesky : le nouveau réseau social qui défie Twitter et ses contenus illégaux

Alors que la commission européenne vient d’adresser une mise en garde à Elon Musk concernant les contenus illégaux circulant sur Twitter à propos de la guerre entre Israël et le Hamas, un autre réseau social gagne en popularité : Bluesky. En septembre, cette plateforme a franchi la barre du million d’utilisateurs, marquant ainsi son ascension dans le monde des réseaux sociaux.

L’histoire de Bluesky remonte à 2019, lorsque Jack Dorsey, fondateur de Twitter, a créé cette application alors qu’il était encore à la tête de l’oiseau bleu. À l’origine, Bluesky devait devenir un client de Twitter, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Elon Musk a ensuite racheté Twitter, et de nombreux comptes d’utilisateurs certifiés ont perdu leur pastille bleue, un symbole de crédibilité. De plus, l’image de l’oiseau bleu a été remplacée par la croix noire de X, une transformation qui a été difficile à accepter pour certains.

Bluesky se présente donc comme une alternative à Twitter, offrant une expérience semblable à celle d’avant l’arrivée d’Elon Musk. L’interface, les couleurs et les fonctionnalités sont similaires. Cependant, il y a quelques différences notables. Tout d’abord, pour s’inscrire sur Bluesky, il faut faire la queue et la liste d’attente est déjà longue. Cependant, si vous êtes parrainé par un membre, vous pouvez contourner cette attente en recevant un code d’invitation.

Sur Bluesky, les utilisateurs peuvent sélectionner des flux en fonction de leurs centres d’intérêt, qu’il s’agisse de l’écologie, de l’astronomie, de l’information ou de la couture. Une autre différence majeure est que chaque utilisateur peut publier directement depuis sa propre page internet ou son blog. L’objectif est de créer un réseau social qui héberge des contenus décentralisés, éliminant ainsi le besoin de certification. Toutefois, l’interface de Bluesky est moins intuitive que celles de TikTok ou Instagram, rendant son adoption plus difficile pour certains utilisateurs.

Malgré ses fonctionnalités attrayantes, Bluesky compte encore peu d’utilisateurs français. Cependant, des médias tels que Le Monde, le Huffington Post et Slate commencent à se faire une place sur cette plateforme. D’ailleurs, Slate a récemment publié un article intitulé « Il est temps de fermer nos comptes Twitter », soulignant ainsi l’attente d’un coin de ciel bleu pour les internautes.

Bluesky se positionne également comme une alternative aux questions de contenus illégaux qui ont récemment attiré l’attention de la commission européenne. Alors que Twitter est rappelé à l’ordre, Bluesky offre une solution plus sélective, évitant ainsi la propagation de contenus illégaux. Bien que le chemin à parcourir soit encore long pour ce réseau social émergent, il semble clair que Bluesky est prêt à défier l’hégémonie de Twitter et à offrir une alternative prometteuse aux utilisateurs en quête d’une expérience différente.