Le célèbre rappeur fait face à une mise en examen pour « harcèlement moral aggravé » dans le cadre d’une affaire juridique qui l’oppose à Magali Berdah. Cependant, il nie toute responsabilité dans l’origine des tweets virulents que la femme d’affaires a reçus.
Le rappeur Booba se défend après sa mise en examen pour cyberharcèlement
Au lendemain de sa mise en examen pour « harcèlement moral aggravé » en ligne, le rappeur Booba s’est défendu dans un texte publié sur son compte X (ex-Twitter). L’artiste, de son vrai nom Elie Yaffa, affirme n’avoir « cherché à harceler ou menacer quiconque ». Son interrogatoire a eu lieu dans le cadre de l’enquête ouverte au pôle national de la lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris, suite à de nombreuses plaintes déposées contre lui par Magali Berdah, fondatrice et directrice de l’agence d’influenceurs Shauna Events.
Le contentieux entre Magali Berdah et Booba remonte au printemps 2022. À cette époque, le rappeur dénonce sur les réseaux sociaux les pratiques des influenceurs, les accusant d’arnaque envers les internautes. Il dépose alors une plainte contre X pour des pratiques commerciales trompeuses, ce qui entraîne l’ouverture d’une enquête préliminaire. Dans sa croisade contre les influenceurs, Booba cible notamment Magali Berdah, qui affirme avoir été personnellement harcelée par le rappeur. Elle dénonce avoir été mise sur un « bûcher, vivante, à brûler ».
Les avocats de Magali Berdah soulignent l’ampleur du cyberharcèlement envers leur cliente et l’effet boule de neige causé par la notoriété de Booba et sa communauté de plus de 6 millions de personnes. Le harcèlement en ligne en meute, également appelé le « raid numérique », est défini par la loi du 3 août 2018. Il concerne les propos ou comportements répétés qui ont pour effet une altération de la santé physique ou mentale de la personne visée. Dans le cas présent, il est également constitué du fait que les messages aient été imposés à une même victime par plusieurs personnes, de manière concertée ou à l’instigation de l’une d’elles.
Dans le cadre des enquêtes sur le cyberharcèlement, il est essentiel pour les enquêteurs de trouver le premier auteur du message. Nicolas Verly, avocat spécialiste du droit de la presse et des médias, explique que ce n’est pas l’ordre de publication qui importe, mais la violence des messages. Si le harcèlement a lieu à l’instigation de l’auteur du message, il peut être considéré comme responsable et complice de harcèlement.
Identifier l’instigateur du harcèlement est une étape de l’enquête, mais c’est aux tribunaux de juger le rôle et la participation de chacun. Ilana Soskin, avocate spécialisée en droit de la presse et des médias, souligne l’importance de l’identification de l’instigateur, qui porte une part de responsabilité supplémentaire pour avoir incité les autres à la haine. La peine prononcée dépendra de la gravité des propos, du nombre de messages et de l’attitude à l’audience. L’objectif est d’envoyer un message fort pour lutter contre l’impunité sur internet.
En conclusion, Booba se défend de toute intention de harceler ou menacer Magali Berdah et affirme avoir pu s’expliquer devant le juge d’instruction. Le contentieux entre les deux parties se poursuit, mettant en lumière les problématiques du cyberharcèlement et des pratiques des influenceurs. L’enquête en cours permettra de déterminer les responsabilités de chacun et de sanctionner les comportements répréhensibles. La lutte contre l’impunité sur internet reste un enjeu important pour la société.
Actif depuis deux décennies, je suis un cybemilitant passionné, éclairant la toile de mes révélations. À travers mon site dédié à l’actualité, je dévoile des vérités souvent tues, bravant les obstacles pour un journalisme transparent. Ma détermination a érigé une plateforme incontournable pour les quêteurs d’informations authentiques.