Congrès à Toulouse : Les pompiers révolutionnent le secours d’urgence !

Philippe DONNART


À partir de mercredi et jusqu’à dimanche, Toulouse accueillera le 129e congrès national des sapeurs-pompiers. Au cours de cet événement, les plus de 253 000 professionnels de ce secteur se pencheront sur divers chantiers qui les concernent directement. Parmi ceux-ci, la question des moyens et des effectifs sera inévitablement abordée, et il est évident que des améliorations sont nécessaires dans ces domaines. En outre, les missions des sapeurs-pompiers évoluent constamment, et cela sera également discuté lors du congrès. Il est important de prendre en compte ces évolutions afin de garantir une prise en charge efficace des situations d’urgence auxquelles ils sont confrontés au quotidien.

Les sapeurs-pompiers de France se réunissent à Toulouse pour leur 129e congrès national

Les sapeurs-pompiers de France se réunissent à partir de mercredi à Toulouse pour leur 129e congrès national, après un été plus calme qu’en 2022 sur le front des feux de forêt, et vont réclamer de nouveau des moyens supplémentaires.

« Je compte demander au gouvernement de continuer à accompagner financièrement nos services départementaux d’incendie et de secours (Sdis), car la situation est difficile pour nos départements, ils ont besoin d’aides pour financer la mobilisation de moyens humains, matériels », insiste le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), Jean-Paul Bosland.

Orages, inondations et même tornades : « cela devient du risque courant et mobilise énormément de moyens humains »

En octobre 2022, Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe supplémentaire de 150 millions d’euros à destination des Sdis et un investissement de 250 millions d’euros, en particulier pour une commande de Canadair. Le budget global des Sdis est de 5,4 milliards d’euros, financé en grande partie par les départements.

Un front des incendies moins intense

Dans l’Hexagone, l’été 2023 a été beaucoup moins ravageur que le précédent : les autorités ont recensé 14 558 hectares brûlés depuis le début de l’année contre 72 000 l’an dernier. Outre les feux de forêt, les services de secours ont aussi été mobilisés par les orages, les inondations et même des tornades. « Cela n’est plus exceptionnel, cela devient du risque courant et mobilise énormément de moyens humains », a commenté M. Bosland.

En 2023, on dénombre en France 252 900 sapeurs-pompiers, dont 197 900 volontaires (78 %), 41 800 (17 %) professionnels et 13 200 militaires (5 %), selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

La FNSPF réclame toujours d’étoffer ses rangs en recrutant 50 000 volontaires supplémentaires d’ici 2027.

Urgence et secours aux personnes

« Je vais aussi demander un travail partagé avec le ministère de la Santé sur la gestion des interventions d’ambulance parce qu’il faut impérativement qu’on recadre bien l’activité d’urgence », a estimé le président de la FNSPF.

« On a des sapeurs-pompiers qui démissionnent à cause de transports pour des entorses par exemple, qui pourraient être secondaires, cela démotive les troupes. Il faut se reconcentrer sur notre mission d’urgence », a affirmé Jean-Paul Bosland, qui perçoit parfois une « perte de sens » de l’engagement.

Il compte évoquer la question du secours aux personnes, dégradé par la désertification médicale et la fermeture des services d’urgence, avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui se rendra samedi en visite au Congrès.

Au congrès

Quelque 100 000 visiteurs et 600 exposants sont attendus au congrès des sapeurs-pompiers de mercredi à dimanche au parc des expositions à Toulouse (MEETT) et dans les allées Jules-Guesde de la ville. Il y aura de nombreuses conférences, sur des thèmes aussi divers que l’accompagnement des femmes sapeurs-pompiers pendant leur grossesse, la résilience des pompiers face aux crises ou encore l’intelligence artificielle au service des sapeurs-pompiers.

Les sapeurs-pompiers réunis pour leur 129e congrès national

Les sapeurs-pompiers de France se rassemblent à Toulouse cette semaine pour leur 129e congrès national. Après une saison estivale plus calme que l’année précédente en termes d’incendies de forêt, les pompiers exigent une fois de plus des ressources supplémentaires.

Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), Jean-Paul Bosland, déclare : « Je demande au gouvernement de continuer à soutenir financièrement nos services d’incendie et de secours départementaux (Sdis), car nos départements ont besoin d’aide pour financer la mobilisation de ressources humaines et matérielles. »

Orages, inondations et même tornades : « cela devient un risque courant et mobilise de nombreux moyens humains »

En octobre 2022, Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe supplémentaire de 150 millions d’euros pour les Sdis et un investissement de 250 millions d’euros, notamment pour l’achat de Canadairs. Le budget global des Sdis s’élève à 5,4 milliards d’euros, financé en grande partie par les départements.

Moins d’incendies de forêt

Cet été, la France a connu beaucoup moins d’incendies de forêt que l’année précédente. Depuis le début de l’année, 14 558 hectares ont été brûlés, contre 72 000 hectares l’année dernière. En plus des incendies de forêt, les services de secours ont également été mobilisés pour faire face aux orages, aux inondations et même aux tornades. Jean-Paul Bosland commente : « Ce n’est plus exceptionnel, cela devient un risque courant et cela mobilise énormément de moyens humains. »

La France compte actuellement 252 900 sapeurs-pompiers, dont 197 900 volontaires (78 %), 41 800 professionnels (17 %) et 13 200 militaires (5 %), selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. La FNSPF demande toujours le recrutement de 50 000 volontaires supplémentaires d’ici 2027 pour renforcer ses effectifs.

Urgence et secours aux personnes

Outre le financement, la FNSPF souhaite également aborder la question des secours aux personnes, un domaine qui est affecté par la désertification médicale et la fermeture des services d’urgence. Jean-Paul Bosland prévoit de discuter de ce sujet avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui visitera le Congrès samedi.

Il estime que des ajustements sont nécessaires dans la gestion des interventions d’ambulance afin de se concentrer sur les urgences réelles et de ne pas mobiliser