Les influenceurs d’origine asiatique ont recours à l’intelligence artificielle pour créer des avatars numériques et diffuser en direct en permanence. Cette utilisation de l’IA a entraîné une augmentation considérable de leurs revenus, mais a également soulevé des questions éthiques.
L’intelligence artificielle transforme les influenceurs en clones numériques
Une nouvelle ère pour les influenceurs
En Asie, les célébrités d’Instagram, Tik Tok et Weibo voient leurs revenus exploser grâce à l’intelligence artificielle. Ces « influenceurs » peuvent désormais diffuser des directs en ligne de manière continue, 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Cette pratique, de plus en plus courante, a toutefois suscité la colère des fans de Chen Yiru, un influenceur taïwanais. En effet, ce dernier a réalisé un direct de 15 heures où il mangeait des pattes de poulet pour promouvoir une marque locale, avant que les spectateurs ne découvrent que l’ensemble de cette performance était en réalité réalisé par un clone numérique. Cette pratique soulève des questions éthiques dans un secteur du commerce en ligne en Asie qui est en plein essor.
Le clone numérique prend le dessus
En effet, les directs en ligne sont un marché colossal en Chine, représentant 10 % du commerce sur internet. La taille de ce marché est estimée à 700 millions de personnes et l’intérêt pour devenir influenceur est très élevé. Les écoles de formation pour influenceurs affichent complet, car plus de la moitié des jeunes Chinois aspirent à cette profession.
Le recours à l’intelligence artificielle change la donne en permettant l’utilisation de clones numériques pour assurer une présence constante, ce qui booste les ventes et les revenus. Cependant, cela soulève des préoccupations éthiques en raison de la tromperie causée par des pratiques commerciales douteuses.
Le cofondateur de Lang Jue Technologie, une start-up spécialisée dans la création d’influenceurs virtuels, est rapidement vu son chiffre d’affaires augmenter grâce à l’utilisation de ces clones numériques. Le gouvernement chinois impose la seule règle que la personne servant de modèle au clone numérique consente, par écrit, à l’utilisation de ses données biométriques. Cependant, aucune mesure précise n’a été prise pour informer le public de l’utilisation de l’IA, et il n’existe aucune alternative pour les millions de Chinois qui travaillent dans ce secteur en pleine mutation.
Le marché de l’influence numérique évolue rapidement, mais les préoccupations éthiques et légales concernant l’utilisation de ces clones numériques soulèvent des questions sur la réglementation et la transparence dans ce secteur en plein essor.
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