Échanges de maisons à Amsterdam : Découvrez les locations saisonnières irrésistibles !

Philippe DONNART

amsterdam


Certaines municipalités ont pris des mesures strictes face à la prolifération des locations de courte durée. À Amsterdam, aux Pays-Bas, par exemple, les échanges de maison sont désormais soumis à des limitations de durée. Cette initiative vise à contrôler le marché locatif et à maintenir l’accessibilité aux logements pour les résidents permanents.

Des particuliers échangent des maisons pour quelques jours

Un nouveau phénomène est en train de prendre de l’ampleur dans les grandes villes : des particuliers échangent leurs maisons pour quelques jours, à la manière d’un troc. Cela se fait via des plateformes en ligne telles que HomeExchange.com, qui permettent aux utilisateurs d’échanger leur logement avec d’autres membres de la communauté. Cette pratique permet à certains de découvrir de nouvelles villes et de réduire leurs frais d’hébergement, mais suscite également des inquiétudes concernant l’impact sur le marché immobilier.

Une retraitée habitant à Reims (Marne) utilise ce système depuis une dizaine d’années. En échange de prêter son logement à d’autres utilisateurs, elle peut séjourner chez ces derniers ou accumuler des points utilisables pour d’autres échanges. Grâce à ce système, elle a pu passer cinq jours à Rennes (Ille-et-Vilaine) sans avoir à débourser le moindre euro pour son hébergement. Pour certains, cette pratique est une aubaine, mais pour d’autres, elle représente une menace pour les centres-villes.

30 jours maximum par an

Aux Pays-Bas, plus d’un millier d’habitants d’Amsterdam proposent leurs logements sur la plateforme HomeExchange.com. Cependant, la municipalité a récemment imposé de nouvelles règles pour encadrer ces échanges de maisons. Désormais, les utilisateurs doivent obtenir une licence obligatoire coûtant 71 euros par an, ainsi que prélever des taxes de séjour sur leurs invités. De plus, la durée d’échange est limitée à 30 jours maximum par an, avec un maximum de quatre personnes.

Cette décision a suscité la colère de certains habitants d’Amsterdam, tels que Bart Bulsing, qui se sentent lésés par ces nouvelles règles. Pour lui, ces restrictions sont injustes car elles limitent sa liberté d’utilisation de sa maison. La municipalité d’Amsterdam a clairement affiché son opposition aux locations de courte durée, avec un regard particulier sur des plateformes comme Airbnb. Ces dernières sont accusées de contribuer à la crise du logement en rendant l’accès au logement inaccessible pour les habitants locaux.

Ainsi, cette pratique d’échange de maisons soulève des questions concernant son impact sur les centres-villes et plus largement sur le marché immobilier. Les municipalités cherchent à encadrer ces nouvelles formes de location pour préserver l’accès au logement pour leurs habitants, tout en permettant aux utilisateurs de profiter de ce type d’échange. Il est probable que d’autres villes suivent l’exemple d’Amsterdam en imposant des règles pour encadrer le phénomène croissant des échanges de maisons entre particuliers.