En Asie, les civelles ou pibales ont une valeur exorbitante, pouvant atteindre jusqu’à 5 000 euros le kilo. Suite à des activités illégales de trafic de cette espèce, des individus de la région ont récemment été jugés et condamnés à de lourdes peines de prison, en plus de devoir payer des amendes pouvant s’élever jusqu’à 75 000 euros.
Le trafic de civelles menace leur survie
La civelle, également connue sous le nom de pibale en Charentais, est actuellement en danger critique d’extinction. Cette petite anguille de moins de 12 centimètres est victime du trafic illégal, ce qui met en péril sa survie. Jeudi 21 septembre, le tribunal judiciaire des Sables-d’Olonne a prononcé des peines fermes à l’encontre de huit personnes accusées de trafic en bande organisée. Le principal organisateur a écopé de trois ans d’emprisonnement (dont douze mois avec sursis) et d’une amende de 75 000 euros, tandis que certains pêcheurs ont été condamnés à une amende de 5 000 euros.
Cette condamnation fait suite à une vaste enquête menée conjointement par la gendarmerie des Sables-d’Olonne, l’Office central des luttes contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, les Affaires maritimes et l’Agence française de la biodiversité. Depuis 2015, un réseau opérant dans les départements de Charente-Maritime, de Vendée et de Loire-Atlantique transportait, détenait et revendait les civelles à l’étranger. Alors qu’en France, le kilogramme de civelle se négocie entre 400 et 500 euros, il peut atteindre jusqu’à 5 000 euros en Asie. Ce produit de luxe connaît un marché noir prospère.
Un effondrement du stock de civelles préoccupant
L’association France Nature Environnement, partie civile lors de ce procès, salue cette condamnation et les efforts déployés pour mettre fin à ces trafics. Selon elle, il est essentiel de démanteler les filières plutôt que de seulement verbaliser les braconniers isolés. Toutefois, l’association s’inquiète de l’effondrement du stock de civelles ces dernières années. Les trafics représentent une menace pour la biodiversité, perturbent les équilibres naturels et empêchent les poissons d’atteindre un stade de maturité propice à leur reproduction.
France Nature Environnement estime que les quotas de pêche professionnelle sont trop élevés et ne tiennent pas compte de l’état affaibli du stock de civelles. En 2020, l’association a d’ailleurs déposé un recours devant le Conseil d’État pour dénoncer cette situation.
Saisies et arrestations à travers l’Europe
Les trafics de civelles ne sont pas seulement préoccupants en France, mais également à l’échelle européenne. Récemment, une opération policière menée dans plusieurs pays a permis la saisie de 25 tonnes d’anguilles et de civelles, ainsi que l’interpellation de plus de 256 personnes. Ces saisies illustrent à quel point ce trafic illégal est répandu et met en danger la survie de cette espèce.
Face à cette situation alarmante, des mesures plus strictes doivent être prises pour lutter contre le trafic de civelles. Il est essentiel de sensibiliser le grand public à cette problématique et de renforcer la surveillance des lieux de pêche et de vente. De plus, des efforts doivent être faits pour réduire la demande de civelles, notamment en encourageant le développement d’alternatives durables et respectueuses de l’environnement.
En conclusion, la survie de la civelle est en jeu en raison du trafic illégal dont elle est victime. Les condamnations prononcées récemment montrent que les autorités prennent cette menace au sérieux, mais des actions supplémentaires sont nécessaires pour protéger cette espèce en danger. Il est temps de mettre fin à ces trafics et de préserver la biodiversité de nos océans.
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