Inquiétude des syndicats sur repreneurs de Casino

Philippe DONNART

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La décision concernant le plan de sauvetage du groupe en difficulté sera rendue par le tribunal de commerce de Paris ce lundi. Néanmoins, les représentants des employés demeurent prudents quant à l’issue de cette décision.

Incertitude autour du plan de sauvetage de Casino

La décision du tribunal de commerce de Paris concernant le plan de sauvetage du distributeur en difficulté Casino est attendue avec impatience. Malgré les avis défavorables des représentants des salariés et du ministère public, il semble qu’il n’y ait pas d’alternative viable pour l’entreprise.

Si le tribunal donne son accord, cela permettra au groupe endetté de sept milliards d’euros de changer officiellement d’actionnaire et de procéder à la vente de 288 magasins à Intermarché, Auchan et Carrefour. Cependant, en cas de rejet du plan, Casino risque la cessation de paiement.

Les enjeux politiques et sociaux du dossier

L’enjeu est crucial, au point que le tribunal a reporté les audiences précédentes afin de se donner le temps nécessaire pour prendre sa décision. Les syndicats jugent le volet social du plan de sauvegarde insuffisant, pointant du doigt le manque de clarté sur le sort des 6 000 salariés menacés, les perspectives de reclassement, les indemnités et les garanties pour les 16 000 salariés qui vont changer d’enseigne.

Les futurs repreneurs affirment qu’il est trop tôt pour négocier mais s’engagent à dépasser le strict minimum légal en matière de protection sociale. Ils souhaitent également préserver le siège historique du groupe à Saint-Étienne.

Malgré les critiques, il est probable que le tribunal valide le plan de sauvegarde afin d’éviter la liquidation judiciaire et la perte de 50 000 emplois. Ce choix pourrait être motivé par des considérations politiques, le gouvernement surveillant de près la situation de Casino et de ses employés. Le changement d’actionnaires prévu au printemps et la cession des magasins devraient permettre à Casino de récupérer environ 2,5 milliards d’euros, selon les repreneurs.