Les raisons pour lesquelles certains adultes se sentent attirés par le rayon des jouets dans certains magasins, jusqu’à ressentir le besoin de revenir en enfance, suscitent l’intérêt des sociologues. En effet, cette tendance doit être analysée de près, car elle pourrait être une forme d’échappatoire et de bonheur.
Les « kidultes » : un marché en plein essor
Un groupe de collaborateurs d’une société d’assurance se prépare pour un jeu inhabituel : ils doivent trouver des objets cachés dans une piscine à balles. Cela leur rappelle leur enfance et ils s’amusent comme des enfants. Ces adultes qui s’amusent avec leurs souvenirs d’enfance, les « kidultes », sont de plus en plus nombreux ces dernières années.
Le business de la nostalgie
La tendance à revisiter les plaisirs de l’enfance s’est étendue à de nombreux domaines. Par exemple, un restaurant propose des plats inspirés de la cantine scolaire, comme le Babybel pané ou le cordon-bleu. Cela procure un réconfort en dégustant des souvenirs culinaires de l’enfance. Le fondateur de ce concept, Julien Hemmerdinger, a ouvert une vingtaine de restaurants avec cette thématique. Il explique que c’est comme un retour à la madeleine de Proust, une période à laquelle on regarde avec nostalgie et bienveillance.
Les marques ont bien compris cette tendance et se sont emparées du marché de la nostalgie. Dans les enseignes de jouets, on peut désormais trouver des versions pour adultes des jouets destinés aux enfants. Ce marché des « kidultes » connaît une croissance fulgurante ces dernières années et représente aujourd’hui plus d’un milliard d’euros.
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