Lors de sa conférence internationale sur la créativité appelée MAX, Adobe, la société derrière Photoshop, a annoncé le lancement d’un nouveau label d’authenticité pour les images. Cette initiative a été dévoilée le mardi 10 octobre à Los Angeles. Ce nouveau label permettra aux utilisateurs de vérifier l’authenticité des images qu’ils partagent. Mais Adobe ne s’arrête pas là, car il prévoit également d’étendre ce label aux vidéos et à l’audio dans un avenir proche. Ainsi, les utilisateurs pourront non seulement bénéficier de la garantie d’authenticité pour leurs images, mais aussi pour leurs vidéos et leurs enregistrements audio. Cette nouvelle fonctionnalité devrait non seulement aider à lutter contre la diffusion de fausses informations, mais aussi permettre aux créateurs de protéger leur travail et leur propriété intellectuelle en ligne. Adobe se positionne ainsi comme un acteur majeur dans la préservation de l’authenticité des médias numériques.
Une technologie de marquage pour lutter contre la désinformation
Une nouvelle technologie de marquage devrait permettre de certifier la provenance d’un contenu et de lutter contre la désinformation. Il s’agit d’un logo discret mais visible, représentant une goutte d’eau avec les lettres C et R à l’intérieur, qui signifie « Content Credentials » (Label d’authenticité du contenu en français).
Ce logo pourra être superposé aux images ou apparaître à côté d’elles. Il offrira un accès à diverses informations telles que la date, l’heure et la localisation de la prise de vue, le nom de l’auteur (si souhaité) ainsi que l’intervention éventuelle de l’intelligence artificielle dans la création ou la modification de l’image. Il informera également sur les différentes étapes de traitement de l’image, ces informations pouvant être intégrées dès la prise de vue grâce à une nouvelle génération d’appareils photo.
Nikon et Leica : les premiers appareils photo compatibles
Lors de l’événement Adobe MAX, Nikon et Leica ont présenté les deux premiers appareils photo dotés du label CR, qui peut être activé par l’utilisateur. Cette nouveauté a suscité un grand intérêt chez Leica, qui souhaite restaurer la confiance en garantissant l’origine des images prises avec leurs appareils.
Pour que le label CR soit visible sur une image, il doit être activé au préalable. Cependant, ce marquage peut également être ajouté ultérieurement lors du passage dans des logiciels de retouche d’image tels que Photoshop, par les agences de presse comme l’AFP, AP et Reuters, qui sont membres du consortium CAI (Content Authenticity Initiative) à l’origine de ce label. Ces agences pourront ainsi marquer les photos avant de les diffuser à leurs clients.
Le label CR est absolument critique pour lutter contre la désinformation et respecter le droit d’auteur.
– Andy Parsons, directeur de l’initiative sur l’authenticité des contenus chez Adobe
– France Info
L’objectif est de faire du logo CR une norme acceptée par le grand public, qui se familiarisera progressivement avec celui-ci. De plus, ce marquage devrait être résistant aux tentatives de suppression.
Même si les métadonnées associées à une image sont supprimées, il reste encore les pixels. Andy Parsons explique que grâce à ces pixels, il est possible de retrouver les informations liées à une image, ce qui est essentiel pour lutter contre la désinformation et respecter le droit d’auteur.
Elon Musk prend le contre-pied de l’initiative de Twitter
Tous les géants du numérique ne sont pas encore prêts à adopter le label CR. Certains ont rejoint l’initiative CAI, comme Microsoft qui a intégré le label CR à son créateur d’images basé sur l’IA Bing. Cependant, d’autres acteurs tels qu’Apple n’ont pas encore intégré cette technologie dans leurs produits.
Le consortium CAI compte environ 2 000 membres, dont environ 300 médias, tels que le Washington Post, la BBC, Radio-Canada, le Wall Street Journal et France Télévisions. Il reste maintenant à intégrer le logo CR sur les réseaux sociaux, notamment TikTok et X. Le projet avait été lancé en 2019 par Adobe, le New York Times et ce qui était alors Twitter. Cependant, avec l’arrivée d’Elon Musk, ce dernier semble plus miser sur une réponse communautaire que sur la technologie pour lutter contre la désinformation.
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