Les autorités réagissent fermement face à cette tendance préoccupante en matière de montages hyperréalistes. Des mesures légales pourraient bientôt être prises à l’encontre des individus responsables de la conception et de la diffusion de ce type de contenu trompeur.
Les deepfakes : une menace croissante alimentée par l’intelligence artificielle
Le phénomène des deepfakes, ces faux contenus pornographiques créés grâce à l’intelligence artificielle à partir de photos de personnalités ou de personnes lambda, est en augmentation. Ces montages hyperréalistes, souvent ciblant des femmes influentes sur les réseaux sociaux, suscitent des inquiétudes croissantes.
Justine, une youtubeuse connue sous le nom de Juju Fitcats, s’est retrouvée victime de tels trucages. Des individus malveillants ont utilisé des photos de son compte Instagram pour créer des faux nus hyperréalistes, une situation très perturbante. Les deepfakes à caractère sexuel, qu’il s’agisse de photos ou de vidéos retouchées par des outils d’intelligence artificielle, se multiplient.
L’évolution technologique permet désormais de créer des deepfakes d’une grande qualité, rendant la supercherie de plus en plus difficile à déceler. La chercheuse Tina Nikoukhah explique que les progrès de l’intelligence artificielle ont permis d’atteindre un niveau d’hyperréalisme impressionnant. Il devient ainsi possible de générer un corps fictif à partir de milliers d’autres corps appris par le logiciel, ce qui était inimaginable il y a quelques années.
La facilité d’accès à ces technologies inquiète, car n’importe qui, même sans connaissances particulières, peut créer des deepfakes. Un simple test en ligne permet de déshabiller une personne à partir d’une photo trouvée sur Internet en quelques clics. Ce phénomène a des conséquences dramatiques, notamment pour les adolescents. En Espagne, plusieurs jeunes ont été victimes de photomontages pornographiques circulant sur les réseaux sociaux, créés par leurs camarades de classe. Ces cas révèlent la vulnérabilité des plus jeunes face à ces pratiques.
En France, l’Office de lutte contre les violences faites aux mineurs rapporte que des pédocriminels utilisent ces deepfakes pour du chantage sexuel. Le nombre de cas de « sextorsion » signalés est en augmentation, avec 8 000 cas répertoriés depuis le début de l’année 2023. Le législateur français cherche à agir pour réprimer ces agissements, en ajoutant notamment un amendement criminalisant la diffusion de contenus truqués.
Le ministre Jean-Noël Barrot a souligné l’urgence d’agir face à cette menace, en précisant que 96% des hypertrucages sont des deepfakes à caractère pornographique visant majoritairement les femmes. Des sanctions plus sévères sont envisagées pour lutter contre ce fléau, notamment à l’encontre des plateformes en ligne qui diffusent ces contenus. Il reste à voir si ces mesures permettront de limiter la propagation des deepfakes et de protéger les victimes de ces manipulations numériques.
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