Nouvelles prévisions salariales pour 2024 : 3 à 4% d’augmentation dans le privé

Philippe DONNART

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En raison de la contraction de la conjoncture économique et du ralentissement de l’inflation, les employeurs ont été moins enclins à augmenter les salaires cette année. En effet, la tendance à la hausse des rémunérations qui était de l’ordre de 5 à 6% en 2023 a été freinée par ces facteurs économiques.

Les salaires connaîtront une faible augmentation en 2024

De nouvelles études montrent que les salaires connaîtront une augmentation moins importante en 2024 par rapport à l’année précédente. Ces études sont menées par des cabinets de Ressources humaines tels que le groupe Alpha et LHH, lesquels analysent des centaines d’accords salariaux d’entreprises privées. Selon ces analyses, il est prévu une hausse moyenne des rémunérations dans le secteur privé entre 3% et 4%, contrairement à une hausse allant jusqu’à 5 à 6% en 2023.

Des tendances économiques inquiétantes

Cette baisse des augmentations salariales est justifiée par la progression moins rapide de l’inflation ces derniers mois. De ce fait, les employeurs font preuve de prudence en raison des perspectives économiques plus difficiles. En effet, les carnets de commandes se contractent et les tensions géopolitiques restent élevées. Par exemple, l’Allemagne, notre principal partenaire commercial, se trouve en récession.

Des différences entre secteurs et entreprises

Les différences au sein des entreprises et des secteurs d’activité sont palpables. En effet, les employés des grandes entreprises bénéficient plus fréquemment d’augmentations salariales, souvent négociées par des syndicats. De plus, certains secteurs d’activité où les entreprises peinent à recruter ou retenir les talents, tels que l’industrie, la métallurgie ou les transports, sont plus enclins à accorder des hausses de salaire. Par ailleurs, les métiers liés à la cybersécurité et à l’informatique connaissent une plus forte hausse salariale en raison d’une forte demande.

Privilégier les augmentations individuelles

Avec une inflation autour de 2,5%, les employés qui bénéficieront d’augmentations de plus de 2,5% verront leur pouvoir d’achat préservé voire amélioré. Cependant, les études révèlent que dans plus d’un cas sur deux, les employeurs privilégient les augmentations individuelles négociées au cas par cas, ce qui les rend plus aléatoires et non automatiques.

Bien qu’une augmentation fixe puisse être préférable à une prime, les entreprises ont tendance à favoriser les primes, notamment les primes Macron qui, bien que fiscalisées, restent un outil largement utilisé par les employeurs. Cependant, leur utilisation devrait être moins répandue en 2024 par rapport à l’année précédente.