En Espagne, une société dénommée Worldcoin offre la possibilité à des individus de recevoir des cryptomonnaies en échange de la numérisation de leur iris. Cette pratique de monétisation des données biométriques suscite des préoccupations parmi les experts du domaine.
Un scanner d’iris pour cryptomonnaies : le projet controversé de Worldcoin
Worldcoin, le nouveau projet de Sam Altman, le créateur de ChatGPT, suscite la controverse en proposant de scanner l’iris des yeux en échange de cryptomonnaies. Installée à Barcelone, où se trouve son siège social en Europe, cette initiative rencontre un grand succès. Grâce au bouche-à-oreille efficace et aux messages relayés sur TikTok, des milliers de personnes, qu’il s’agisse de jeunes ou de personnes dans le besoin, acceptent de partager leurs données biométriques en échange d’argent virtuel.
L’engouement à Barcelone : entre argent et données personnelles
Dans un centre commercial d’un quartier populaire de Barcelone, de nombreux jeunes font la queue devant un dispositif biométrique en forme de sphère métallique. Luca, après avoir téléchargé l’application, a déjà expérimenté le processus : « Ils scannent mon iris et en échange, j’ai reçu des Worldcoins, leur cryptomonnaie. J’ai gagné l’équivalent de 76 euros. C’est tout simple, comme accepter les conditions d’une application sur votre téléphone. »
Les inquiétudes soulevées par Worldcoin
Le projet Worldcoin reste toutefois flou : il combine cryptomonnaie, passeport numérique et portefeuille mondial. Cependant, le devenir des données collectées n’est pas clair, ce qui soulève des inquiétudes quant à la protection de la vie privée. À Barcelone, les volontaires se montrent peu préoccupés par ces questions, motivés principalement par la perspective de gagner de l’argent.
Alexandre Barradez, spécialiste des cryptomonnaies, souligne : « Cela soulève évidemment des questions sur le cadre réglementaire. Nous devons nous interroger sur les risques potentiels, notamment en matière de confidentialité des données. »
L’ombre des régulateurs et le retrait de Worldcoin en France
Malgré le succès rencontré par Worldcoin, les régulateurs commencent à s’intéresser de près à ces pratiques. En effet, 3,5 millions de personnes à travers le monde ont déjà partagé leurs données avec Worldcoin, dont 300 000 en Espagne. En France, l’entreprise a dû se retirer après que la CNIL ait exprimé ses préoccupations. Cette affaire soulève des questions éthiques et réglementaires sur l’utilisation des données biométriques à des fins monétaires.
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