Séisme à Cramchaban: Logements provisoires pour les sinistrés

Philippe DONNART

Updated on:


À la suite du séisme qui s’est produit le 16 juin, de nombreux résidents de la région sont toujours dans l’incapacité de retourner dans leurs maisons. Cependant, une partie d’entre eux a pu se voir offrir une solution temporaire en aménageant, comme cela avait été le cas la semaine précédente à La Laigne, dans des résidences mobiles à partir du lundi 25 septembre.

Installation de mobile homes dans la commune de Cramchaban pour reloger les sinistrés

Quelques jours après la commune de La Laigne, où des sinistrés ont pu emménager dans des logements provisoires le 18 septembre, ce sont 19 mobile homes qui ont été installés sur l’ancien terrain de football de Cramchaban. Ce lundi 25 septembre, les derniers branchements électriques et réglages de canalisations se faisaient en fin d’après-midi.

Une solution provisoire pour les victimes du sinistre

Les sinistrés de la commune de Cramchaban, touchée par un séisme le 16 juin dernier, peuvent enfin commencer à se reloger dans des mobile homes installés sur l’ancien terrain de football. Cette solution provisoire permet aux habitants de rester dans le village tout en attendant de trouver une solution permanente pour reconstruire leur maison endommagée.

Catherine Hamelin, habitante sinistrée de la commune, se dit satisfaite d’avoir un mobile home à proximité de sa maison en ruine. Cependant, elle est consciente que cette situation pourrait durer, car les démarches administratives avec son assurance sont encore en cours et les délais sont longs. Elle espère cependant que tout sera rapidement réglé pour pouvoir retrouver une vie normale.

Des loyers excessifs pour les habitations provisoires

Sur les 19 mobile homes installés, dix sont déjà occupés par des habitants de la commune. Les neuf autres restent vides, car certaines personnes hésitent à s’y installer en raison des loyers considérés comme excessifs par rapport à la taille des habitations. En effet, les loyers varient de 540 à 800 euros mensuels, ce qui peut représenter une charge financière importante pour certaines familles.

Le maire de la commune, Laurent Renaud, explique que les dossiers de demande d’installation dans les mobile homes sont étudiés en fonction de la situation financière des intéressés. Il comprend les réticences des habitants face aux loyers élevés, mais rappelle que le Fonds d’aide au relogement d’urgence (Faru) de l’État prendra en charge les loyers pendant les six premiers mois. Après cette période, les locataires devront s’acquitter d’une somme de 4 euros par jour et par personne.

Une situation d’urgence qui pourrait durer

Malgré les difficultés, les habitants relogés gardent le moral et font preuve d’optimisme. Catherine Hamelin, une jeune retraitée qui occupe l’un des mobile homes, estime que c’est comme être en vacances dans un village. Elle se réjouit du bon voisinage et des projets de construction d’une terrasse pour le printemps prochain. Elle prévoit même de célébrer son 65e anniversaire dans son nouveau logement entourée d’amis.

Le maire de la commune se montre solidaire des sinistrés et souhaite les aider dans cette période difficile. Il espère que les délais des assurances et des experts seront réduits pour permettre une reconstruction rapide des maisons détruites.

Une commune qui souhaite se reconstruire

Cramchaban, qui comptait 654 habitants avant le sinistre, était en plein développement avec l’installation de jeunes et des projets professionnels. Malgré les épreuves, la commune cherche à se tourner vers des jours meilleurs. Le maire souligne que des événements festifs, comme un récent vide-greniers, ont apporté de la gaieté au village. Les habitants restent solidaires et ont confiance en l’avenir.

Afin d’améliorer les infrastructures et la qualité de vie des habitants, la commune a également obtenu l’installation de la fibre optique, qui sera opérationnelle dans un mois.