Marie Bouny, une experte en droit qui travaille en tant qu’associée pour le cabinet de conseil en management Sia Partners, a été conviée en tant qu’invitée économique sur franceinfo le jeudi.
Gabriel Attal envisage de généraliser la semaine de quatre jours pour les administrations publiques
Dans son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé l’idée de généraliser la semaine de quatre jours dans les administrations publiques. Cette proposition suscite des questions sur les avantages et les inconvénients de ce système pour les salariés et les entreprises.
Une semaine en quatre jours : quelle réalité ?
Selon Marie Bouny, docteure en droit et associée au cabinet de conseil en management Sia Partners, les avantages de la semaine de quatre jours ne sont pas les seuls. En effet, ce changement peut également entrainer une intensification de la charge de travail pour les salariés.
Elle explique que la semaine de quatre jours peut être mise en place avec ou sans réduction du temps de travail ou de la rémunération. Cependant, si le volume de travail reste le même et que les journées de travail sont condensées, cela peut mener à une intensification du travail.
Marie Bouny souligne qu’une semaine de 36 heures sur quatre jours implique une journée de travail de 8h45 par jour, soit 9h45 avec une pause déjeuner d’une heure et environ 50 minutes de temps de transport. Ainsi, cela signifierait une journée de travail de 8h à 18h45.
Tests et initiatives en cours
Actuellement, plusieurs entreprises privées et organisations testent la semaine de quatre jours pour améliorer les conditions de travail de leurs employés. Marie Bouny souligne que ces initiatives sont volontaires et visent à augmenter l’attractivité et la fidélisation des collaborateurs.
Un impact sur tous les salariés ?
Selon Marie Bouny, il est possible que tous les salariés puissent bénéficier de la semaine de quatre jours, mais cela dépend des décisions prises par les entreprises. Cela peut varier d’une entreprise à une autre ainsi que d’une industrie à une autre.
Impact sur la vie professionnelle et familiale des salariés
En mettant en place la semaine de quatre jours, les organisations visent principalement à améliorer les conditions de travail de leurs collaborateurs afin de fidéliser et attirer les travailleurs. Cependant, selon Marie Bouny, il est aussi important pour les entreprises de porter une attention à la productivité. Actuellement, les résultats ne sont pas clairs et il n’y a pas encore assez de recul pour déterminer si cela améliore la productivité sur le long terme.
Expérience à l’étranger
L’Islande a été l’un des premiers pays à mettre en place la semaine de quatre jours en 2015, et depuis, cette tendance est observée dans de nombreux pays tels que le Japon, l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Belgique, l’Afrique du Sud, le Botswana, les États-Unis, le Canada, l’Allemagne et le Portugal. Le Royaume-Uni a d’ailleurs réalisé des tests avec 60 entreprises et 2900 collaborateurs, et les résultats ont été concluants avec 92% des entreprises poursuivant la semaine de quatre jours avec réduction du temps de travail mais sans réduction de la rémunération.
Impacts potentiels sur les débats actuels sur le temps de travail
Alors que cette nouvelle proposition suscite des questions sur le temps de travail et les 35 heures de travail par semaine en France, il convient de rappeler que la réduction du temps de travail a déjà été mise en place il y a plus de 25 ans. Par ailleurs, la comparaison avec d’autres pays sur cette dimension est complexe, car les conditions et le nombre de travailleurs à temps plein diffèrent.
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