Station d’épuration du Pays Basque : une relocation peu attractive

Philippe DONNART


La consultation participative organisée par la Communauté d’agglomération Pays basque concernant la relocalisation de la station d’Archilua a pris fin le mercredi 27 septembre. Malheureusement, les résultats de cette consultation n’ont pas été à la hauteur des attentes.

La concertation sur la relocalisation de la station d’épuration de Saint-Jean-de-Luz déçoit

Alors que rien ne l’y obligeait, la Communauté d’agglomération Pays basque (CAPB) a proposé, du 16 août au 27 septembre, une concertation volontaire sur le projet de relocalisation (vers le quartier d’Acotz) de l’actuelle station d’épuration de Saint-Jean-de-Luz, obsolète depuis des années. La démarche était louable. Mais la très faible participation enregistrée a déçu.

Une trentaine de personnes seulement a participé à la réunion publique proposée le 29 août, à peu près autant que le nombre de personnes rencontrées lors de la rencontre de proximité programmée le 12 septembre, aux halles. Les deux ateliers participatifs offerts pour travailler sur l’insertion paysagère de la future station puis le tracé des réseaux et les équipements de réutilisation des eaux usées traitées ont en revanche fait un flop, avec respectivement 3 et 4 personnes seulement venues prendre part aux échanges.

Des regrets ont été exprimés à ce sujet lors de la réunion de restitution, mercredi 27 septembre, au jai alai. Ce « bémol », à relativiser, s’est accompagné d’une large invitation à consulter la synthèse des échanges sur le site Internet station-epuration-archilua.jenparle.net.

Les personnes intéressées y retrouveront notamment les 29 contributions enregistrées au cours de ces six semaines. Parmi celles-ci, plusieurs reprenaient une attente du camp abertzale Herri Berri, lequel estime nécessaire « que la future station soit équipée pour atteindre les seuils qualité des eaux de baignade au titre de la bactériologie » et « que le rejet des eaux traitées respecte les limites des zones sensibles à l’eutrophisation pour le phosphate et l’azote ».

Présent mercredi soir, leur représentant Hugo-Luc Maillos a redit l’attente des abertzale dans ce domaine. Doutant que cette remarque soit prise en compte, ce dernier s’est vu répondre que rien n’était figé, que la CAPB étudierait toutes les options techniques, « y compris les plus innovantes », et qu’elle choisirait bien sûr la plus efficiente.

Un bilan sous 30 jours

« Favoriser la réutilisation de l’eau est également une volonté de l’Agglomération. Mais au regard du territoire, des volumes traités et de la réglementation, les participants ont estimé qu’il n’était pas forcément opportun d’investir trop lourdement sur ce plan-là. Après, encore une fois, cela ne veut pas dire qu’on ne prévoira rien dans ce domaine sur la future installation, ni que cela ne pourrait pas se développer dans le futur », expliquait-on.

Selon le calendrier présenté, un bilan exhaustif de cette concertation sera rendu d’ici un mois. La CAPB s’est engagée à y répondre dans les deux mois et l’espoir est ensuite de proposer une enquête publique à compter de juin 2024.

Dans le meilleur des cas, l’arrêté préfectoral d’autorisation de cette conception réalisation interviendrait d’ici la fin d’année 2024 et le chantier pourrait s’ouvrir à l’été 2025, pour environ deux ans.

Projet de relocalisation de la station d’épuration à Saint-Jean-de-Luz : La faible participation à la concertation déçoit

La Communauté d’agglomération Pays basque (CAPB) a récemment proposé une concertation volontaire sur le projet de relocalisation de la station d’épuration de Saint-Jean-de-Luz, qui est obsolète depuis des années. Cette démarche a été critiquée pour son manque de participation de la part de la population.

Aucune obligation légale n’obligeait la CAPB à organiser cette concertation, mais elle a estimé qu’il était important de donner aux citoyens la possibilité de s’exprimer sur le sujet. Malheureusement, seulement une trentaine de personnes a participé à la réunion publique organisée pour discuter de ce projet. Les ateliers participatifs sur l’insertion paysagère de la future station et le tracé des réseaux et équipements de réutilisation des eaux usées ont également connu une faible participation.

Lors de la réunion de restitution, des regrets ont été exprimés quant à cette faible participation. Cependant, les personnes intéressées peuvent consulter la synthèse des échanges sur le site Internet dédié au projet.

Parmi les contributions enregistrées, certaines sont en faveur de la demande du groupe abertzale Herri Berri, qui souhaite que la future station respecte les normes de qualité des eaux de baignade en termes de bactériologie, tout en évitant les rejets polluants dans les zones sensibles.

Malgré les doutes quant à la prise en compte de ces demandes, la CAPB a assuré qu’elle étudierait toutes les options techniques, y compris les plus innovantes, afin de choisir la solution la plus efficace.

La CAPB prévoit de rendre un bilan exhaustif de la concertation dans un mois. Elle s’est engagée à répondre à ce bilan dans les deux mois suivants. Ensuite, l’espoir est de proposer une enquête publique à partir de juin 2024.

Dans le scénario idéal, l’arrêté préfectoral autorisant la réalisation du projet pourrait être délivré à la fin de l’année 2024, et les travaux pourraient commencer à l’été 2025 pour une durée d’environ deux ans.

Malgré la faible participation à la concertation, la CAPB continue donc d’avancer dans le processus de relocalisation de la station d’épuration de Saint-Jean-de-Luz, en tenant compte des contributions reçues et des différentes demandes de la population.