Vente de bâtiments pour renflouer les caisses de l’État

Philippe DONNART


Contraint de réduire ses dépenses, l’État poursuit sa politique de vente de biens immobiliers appartenant au domaine public, une stratégie qui n’est pas toujours bien perçue par certains critiques.

Des biens immobiliers de l’État mis en vente pour faire des économies

À Lille, un bâtiment des années 50, qui abritait autrefois le siège de plusieurs administrations, est actuellement proposé à la vente. Le prix de cette propriété reste confidentiel. Selon une responsable de la préfecture, il s’agissait de l’ancien restaurant administratif des lieux, qui n’est plus exploité depuis les années 90. Ce genre de biens trouvent généralement preneur assez facilement. En effet, l’État a réalisé la vente de 280 millions d’euros de biens immobiliers l’année précédente.

Des économies à grandes échelles

L’État entreprend la vente de biens immobiliers dans le but de réduire son parc immobilier et d’effectuer des économies. Cette démarche s’inscrit dans les efforts du gouvernement pour ramener le déficit sous le seuil des 3% d’ici 2027. Des mesures sont envisagées afin d’atteindre cet objectif. Le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a annoncé à la fin de l’année 2023 son intention de diminuer de 25% les surfaces des biens immobiliers occupées par l’État et les organismes publics.

Cette stratégie de vente de biens immobiliers de l’État s’inscrit dans une vision plus large visant à rationaliser les finances publiques. Le ministère de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, ainsi que la Direction générale des finances publiques (DGFIP) participent activement à cette démarche. Des experts tels que Henry Buzy-Cazaux apportent également leur soutien dans la gestion de ce processus de vente.

En somme, la vente de biens immobiliers de l’État constitue une mesure importante pour optimiser les ressources et réduire les coûts, tout en contribuant à la politique d’austérité mise en place pour assainir les finances publiques.