Premiers prix: bonnes affaires ou arnaques? La vérité sur la qualité des produits discount

Philippe DONNART

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Il est évident pour tout le monde que les prix des denrées alimentaires augmentent avec l’inflation, ce qui pousse de plus en plus de consommateurs à se tourner vers les produits premier prix des distributeurs. Cette tendance est de plus en plus observable dans de nombreuses régions.

Les produits premier prix sont en pleine ascension : une enquête révèle une hausse des ventes de 20% en huit mois. Pendant ce temps, les ventes des grandes marques nationales ont chuté de 4%. Sophie Coisne, rédactrice en chef adjointe du magazine « 60 Millions de consommateurs », nous éclaire sur ce phénomène à travers un nouveau hors-série dédié aux aliments premier prix.

Une tendance à la hausse

Les produits premier prix, reconnaissables à leur emballage basique et à leur positionnement en bas des rayons, sont en moyenne 40 à 50% moins chers que les marques nationales. Cette différence est flagrante : par exemple, le kilo de coquillettes premier prix coûte 1,28 euro contre 2,5 euros pour une marque nationale. La rédactrice en chef souligne cependant que cette baisse des prix s’accompagne de préoccupations sur le plan nutritionnel.

Des inquiétudes sur l’aspect nutritionnel

L’enquête pointe du doigt des préoccupations majeures concernant la composition des produits premier prix. Certains contiennent des nitrites, des conservateurs liés au cancer colorectal. De plus, des produits comme les pains au chocolat peuvent contenir jusqu’à 10 additifs, compromettant ainsi leur qualité nutritionnelle. La situation est encore plus alarmante pour les produits frais, avec des difficultés à trouver des fruits et légumes de bonne qualité à des prix abordables.

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Des offres limitées et une inflation masquée

L’étude révèle également une offre limitée pour les produits premier prix, avec parfois une seule option de parfum ou de saveur. De plus, une enquête met en lumière une inflation masquée pour ces produits, avec des réductions de contenu sans baisse de prix, comme le passage d’une bouteille de jus d’orange de 1 litre à 90 centilitres sans ajustement du prix.

Un impact sur les consommateurs et les distributeurs

La popularité croissante des produits premier prix et leur intégration dans les rayons à hauteur des yeux ont un impact sur les consommateurs. Malgré leur attrait financier, leur qualité nutritionnelle et leurs effets sur la santé doivent être pris en considération. Les distributeurs, de leur côté, profitent de ces produits pour réaliser des marges intéressantes.

Les produits à privilégier et à éviter

La rédactrice en chef recommande de privilégier les produits bruts comme le sel, le sucre et la farine pour lesquels les marques premier prix peuvent rivaliser avec les marques nationales. En revanche, elle conseille de rester vigilant concernant les produits animaux, en raison du manque de garanties sur leur alimentation.

En définitive, l’essor des produits premier prix s’accompagne de défis majeurs en termes de qualité nutritionnelle, de transparence sur la composition et de maintien des prix malgré des réductions de contenu. Les consommateurs sont donc invités à peser le pour et le contre avant de faire leurs achats.