Primes JO 2024 : Syndicat infirmier insatisfait de la rémunération

Philippe DONNART

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Thierry Amouroux exprime son regret concernant l’indemnisation des professionnels de santé qui décideront de sacrifier leur été pour prodiguer des soins aux nombreux visiteurs attendus lors des Jeux olympiques. Selon lui, ces soignants bénéficieront d’une prime de 1 200 euros brut, tandis que les médecins quant à eux toucheront une indemnité de 2 500 euros brut.

Les soignants face à une rémunération inéquitable

Alors que les professionnels de la santé s’apprêtent à faire une croix sur leurs vacances d’été, une question se pose : est-ce vraiment valable de renoncer à ces moments de repos ? Thierry Amouroux, porte-parole du Collectif inter-urgences, souligne le déséquilibre de rémunération entre les différents acteurs de la santé. En effet, une infirmière gagnera 1 200 euros brut, tandis qu’un médecin touchera 2 500 euros brut. Cette disparité reflète la vision que l’on peut avoir des professionnels, créant ainsi le sentiment que le prix de la contrainte varie en fonction du statut, qu’il s’agisse d’une femme infirmière ou d’un médecin.

Un besoin de santé publique à combler

Malgré cette rémunération inégale, il est absolument nécessaire de répondre à un besoin de santé publique. En effet, les festivités estivales peuvent parfois dégénérer, entraînant des situations d’urgence sur la voie publique. Il est donc primordial que les professionnels de santé soient présents et que les services de chirurgie et de médecine puissent assurer leur suivi. Cependant, la rémunération ne reflète pas l’ampleur de cette contrainte. Il est important de rappeler que les soignants de l’Île-de-France ont déjà fait face à de nombreuses difficultés liées à la pandémie de Covid-19. Entre 2020, 2021 et 2022, ils ont été plus souvent en « Plan blanc » qu’en régime normal, ce qui a entrainé des contraintes considérables sur les lits de repos et les congés annuels.

Un impact sur l’ensemble des hôpitaux d’Île-de-France

Actuellement, environ 700 soignants de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) sont concernés par cette situation. En plus des 340 lits, quatre blocs opératoires, six lignes de SMUR et 60 services spécifiquement mobilisés, l’ensemble de l’activité des hôpitaux d’Île-de-France sera affectée. Il ne s’agit pas uniquement des hôpitaux de l’AP-HP, mais aussi de ceux de la banlieue parisienne en général. Par exemple, le département de la Seine-Saint-Denis (93) sera particulièrement touché par cette situation.

Cette disparité de rémunération et cette pression accrue sur les soignants soulignent une fois de plus les problèmes auxquels fait face le système de santé français. Une attention particulière doit être accordée à ces professionnels qui continuent de se battre jour après jour pour notre bien-être. Il est nécessaire de résoudre ces problèmes, afin de garantir des conditions de travail justes et équitables pour tous les acteurs de la santé.