Un quart des patients atteints de cancer du foie ne répondent pas au traitement actuel, qui comporte également des effets secondaires. Afin de déterminer si ce traitement est adapté à un patient donné, les médecins pourront désormais avoir recours à l’intelligence artificielle. Cette avancée a été annoncée dans une publication datée de mercredi.
L’intelligence artificielle pour prédire la réponse au traitement dans le cancer du foie
Le professeur Julien Calderaro utilise ses compétences pour l’examen quotidien d’échantillons de cellules digitales en images histologiques pour diagnostiquer des maladies. Cependant, malgré ses vastes compétences, il admet que l’oeil humain présente des limites en termes d’analyse exhaustive des informations. Par conséquent, l’un des enjeux majeurs de la pathologie est la précision du diagnostic pour le traitement du cancer du foie.
Une importante avancée médicale dans ce domaine a été récemment réalisée, avec l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour prédire la réponse au traitement dans le cancer du foie. L’équipe de chercheurs de l’AP-HP et de l’Inserm a récemment publié leurs découvertes dans la revue The Lancet Oncology. L’étude a montré que l’IA est capable d’identifier les patients atteints de cancer du foie qui répondront au traitement, ce qui est crucial étant donné que seulement un quart des malades réagissent positivement au traitement injectable actuel.
Le professeur Calderaro et son équipe ont développé un algorithme permettant d’analyser ces images cellulaires et de détecter la présence de gènes qui répondent au traitement. Cette innovation est extrêmement prometteuse, offrant la possibilité de personnaliser le traitement du cancer du foie, qui est l’une des formes de cancer les plus agressives et souvent diagnostiquée à un stade avancé.
Le professeur Calderaro est très conscient des limites du traitement actuel, où un traitement standard est appliqué à tous les patients, sans distinction de leur réaction potentielle. Certains patients expérimentent des effets secondaires graves, et le coût élevé pour la sécurité sociale est également une préoccupation majeure.
Cependant, la solution basée sur l’IA présentée par l’équipe du professeur Calderaro vise à améliorer la précision du diagnostic et à identifier les patients les plus susceptibles de bénéficier du traitement du cancer du foie. De plus, cette technologie est rapide, peu coûteuse et pourrait potentiellement être étendue à d’autres formes de cancer ainsi qu’à des maladies auto-immunes.
L’étape suivante pour les chercheurs est de tester l’algorithme à grande échelle dans des hôpitaux, avant de le généraliser dans tous les hôpitaux. Cette avancée passionnante dans le domaine de la pathologie offre de l’espoir pour une amélioration significative du traitement du cancer du foie et pourrait également avoir des répercussions positives sur d’autres domaines de la médecine.
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