La consommation des substituts nicotiniques oraux a connu une augmentation significative depuis 2019, notamment grâce à leur remboursement sur ordonnance. Cette tendance est observée par plusieurs pharmaciens et tabacologues, alors que débute le « Mois sans tabac » ce mercredi. Le fait que les substituts nicotiniques soient remboursés sur prescription a incité de nombreuses personnes à opter pour cette méthode d’aide au sevrage tabagique. De plus en plus de fumeurs se tournent donc vers ces produits pour les soutenir dans leur démarche d’arrêter de fumer. Les pharmaciens et tabacologues notent également que les substituts nicotiniques oraux sont de plus en plus en demande, signe que de plus en plus de personnes cherchent activement des solutions pour arrêter de fumer. Cette hausse de la consommation des substituts nicotiniques oraux témoigne de l’impact positif du remboursement sur ordonnance et de la tendance croissante à vouloir se libérer de la dépendance tabagique. De nombreux fumeurs voient ces substituts comme une alternative efficace pour les aider à réduire voire à éliminer leur consommation de tabac. Ainsi, ils sont devenus de véritables alliés dans la lutte contre le tabagisme et sont de plus en plus recommandés par les professionnels de santé. En ce début de « Mois sans tabac », cette augmentation de la consommation des substituts nicotiniques oraux est un signe encourageant, montrant que de plus en plus de fumeurs sont prêts à franchir le pas et à s’engager dans un processus d’arrêt du tabac.
Rester dépendant à la nicotine, mais sans danger pour la santé
Thierry, un retraité, a réussi à arrêter de fumer il y a sept ans après avoir été accro aux cigarettes pendant 40 ans. Cependant, il ne peut plus sortir de chez lui sans ses chewing-gums ou ses pastilles de substituts nicotiniques. Il en consomme une vingtaine par jour pour éviter les symptômes de manque. Lorsqu’on lui demande pourquoi il dépend maintenant des substituts nicotiniques, il explique : « Quand tu es fumeur, tu vas toujours avoir un paquet de cigarettes, tu vas faire des dizaines de kilomètres le dimanche pour trouver un paquet. Et là, mon angoisse, c’est de ne pas avoir ni chewing-gum ni pastilles. »
Il est difficile de dire combien d’ex-fumeurs se trouvent dans la même situation que Thierry, car ils ne sont pas recensés officiellement. Cependant, le pharmacien Théodore Henrique confirme que depuis le remboursement sur prescription des substituts nicotiniques en 2019, il vend davantage de ces produits au quotidien. Il explique : « On voit passer les ordonnances, mais il y a aussi des gens qui viennent les acheter sans la prescription, parce qu’ils en ont besoin sur le long terme pour leur sevrage qui peut durer plus ou moins longtemps. » Certains clients viennent même acheter des quantités importantes de substituts nicotiniques et se sentent parfois coupables de le faire.
La nicotine, une substance addictive mais non-toxique
La nicotine contenue dans les substituts nicotiniques peut créer une forte dépendance, car elle libère immédiatement une dose de nicotine dans le sang et dans le cerveau. Ivan Berlin, médecin tabacologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, estime que 30 à 40 % de ses patients qui ont arrêté de fumer dépendent maintenant des substituts nicotiniques depuis plusieurs décennies. Cependant, contrairement à la cigarette, ces produits ne présentent aucun danger pour la santé.
Selon le professeur Daniel Thomas, porte-parole de la société francophone de tabacologie, la nicotine n’est pas la substance toxique présente dans le tabac, mais celle qui crée la dépendance. Il affirme : « Ce n’est pas la nicotine qui donne des maladies liées au tabac, ni le cancer, ni l’infarctus… Si on reste avec le produit qui vous rendait dépendant du tabac, mais qui n’est pas toxique, ce n’est pas grave. »
Cependant, Ivan Berlin appelle à investir dans la recherche pour trouver de nouvelles méthodes permettant de se défaire de la dépendance à la nicotine. Actuellement, 126 370 Français sont inscrits au « Mois sans tabac » qui est une initiative lancée en 2016 par Santé publique France et le ministère de la Santé. Il est évident que de nombreux fumeurs ont besoin d’un soutien pour se libérer définitivement de la nicotine, même si cela ne présente aucun danger pour leur santé.
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