Témoignages : la vie, le corps, les relations des seniors séropositifs

Philippe DONNART


En France, on estime qu’environ 200 000 personnes sont porteuses du VIH et bénéficient de traitements efficaces pour vivre avec le virus. Toutefois, ces traitements peuvent avoir des effets secondaires parfois très contraignants pour les patients.

La lutte contre le Sida : 40 ans après, où en sommes-nous ?

Plus le temps passe, plus la science progresse. C’est ce que l’on peut constater dans la lutte contre le Sida. En effet, 40 ans après la découverte du virus du Sida, les progrès réalisés dans la lutte contre cette maladie ont permis de faire baisser le nombre de personnes infectées. Les dépistages ont augmenté l’an dernier et il y a eu moins de cas de séropositivité qu’en 2019, avec entre 4 200 et 5 700 cas recensés.

En ce 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le Sida, on estime qu’il y a environ 200 000 personnes séropositives en France. Parmi eux, certains ont pris la parole pour témoigner de leur expérience, à l’instar de Francis Carrier, un vétéran de la lutte contre le Sida qui a appris qu’il était séropositif en 1985. À 69 ans, il prend des médicaments contre le VIH depuis des années, ce qui a eu de lourdes conséquences sur sa santé. Il affirme que les personnes séropositives doivent faire face à de nombreux problèmes de santé, pas uniquement liés à la maladie elle-même.

Francis Carrier souligne également le poids psychologique de la séropositivité, expliquant que vivre avec le VIH peut être une expérience isolante et difficile à porter.

Des effets secondaires moins importants pour les nouveaux patients

Mais les dernières avancées dans le domaine des traitements laissent entrevoir des lueurs d’espoir. En effet, les effets secondaires des antirétroviraux concernent surtout ceux qui prennent des traitements depuis longtemps. Selon l’infectiologue Yazdan Yazdanpanah, directeur de l’ANRS Maladies infectieuses émergentes, la proportion des patients affectés par ces effets secondaires diminue de manière significative. De plus, les nouveaux patients, ceux qui commencent un traitement contre le VIH, sont susceptibles de ressentir des effets secondaires moins importants.

Même si un traitement contre le VIH doit être suivi à vie, car on ne guérit pas encore de cette maladie, il existe des moyens préventifs pour éviter d’attraper le virus, tels que l’utilisation de préservatifs ou la Prep, traitement préventif destiné à toutes les personnes ayant des pratiques sexuelles à risque.

Ainsi, malgré les défis persistants, les avancées dans la lutte contre le Sida offrent de l’espoir pour l’avenir, pour les personnes vivant avec le virus et pour la population en général.