5 ans après : la réintroduction de l’ourse dans les Pyrénées, un défi persistant !

Philippe DONNART


Dans les fichiers que nous conservons, il y a un événement qui s’est produit le 4 octobre 2018 et qui a suscité une grande indignation chez les opposants dans les vallées béarnaises. Il s’agit de la libération d’une ourse slovène par voie aérienne. Je vais maintenant vous raconter en détail cette traque qui a eu lieu ce jour-là.

La réintroduction des ours dans les Pyrénées a suscité de vives réactions de la part des opposants. Ces derniers ont décidé de bloquer les routes avec des barrages anti-ours pour empêcher le convoi terrestre de réintroduction. Face à cette situation, les autorités ont décidé de prendre les airs. Un hélicoptère a été mandaté pour transporter une ourse slovène capturée la veille et la relâcher dans une estive éloignée du Licoué.

Le ministre François de Rugy a condamné ces méthodes sur France info, déclarant que ces attitudes étaient inacceptables et que le sentiment de colère ne justifiait pas tout. Malgré cela, le ministère a confirmé officiellement le lâcher de l’ourse et annoncé que l’opération de réintroduction se poursuivrait dans les prochains jours.

Les opposants ont organisé des barrages dans différentes vallées pour bloquer l’accès aux convois terrestres. Des gendarmes étaient présents, mais ont toléré les blocages au lieu d’intervenir. Les anti-ours filtraient tous les véhicules dans la nuit du 3 au 4 octobre 2018, à Louvie-Juzon, espérant intercepter un éventuel convoi contenant un ours.

Malgré les obstacles rencontrés, le gouvernement a tenu sa promesse de réintroduction des ours. Cependant, les opposants restent mobilisés et attendent le lâcher du deuxième ours. Ils craignent que les autorités cherchent à les épuiser en retardant l’opération.

Le recours à l’hélicoptère pour la réintroduction des ours a suscité des critiques de la part des opposants. Ils estiment que les autorités ont évité l’affrontement en utilisant cette méthode. Certains éleveurs se sont interrogés sur la pertinence d’une réintroduction par voie aérienne.

Les opposants ont également mené des actions d’effarouchement pour essayer de faire fuir la première ourse relâchée. Des fusils et des carabines auraient été utilisés lors de ces actions, ce qui est passible de poursuites judiciaires. Une enquête préliminaire avait déjà été ouverte suite à des menaces d’abattre les ours.

Malgré tout, les barrages anti-ours ont été levés et la route bloquée a été rouverte à la circulation. Les éleveurs restent déterminés, mais commencent à ressentir de la fatigue et du désarroi face aux retards dans le second lâcher d’ours. Ils espèrent que celui-ci se fera rapidement pour mettre fin à l’incertitude et à l’attente.

La réintroduction des ours dans les Pyrénées reste un sujet controversé, avec des opinions divergentes entre les défenseurs de l’environnement et les éleveurs. La cohabitation entre l’homme et l’ours continue d’être un défi, et la réintroduction des animaux ne fait qu’accentuer les tensions. Il faudra trouver des solutions pour assurer la protection de l’espèce tout en respectant les intérêts des éleveurs.