Selon l’Agence internationale de l’énergie, il n’est plus nécessaire de poursuivre l’exploration de nouvelles réserves d’hydrocarbures, mais malgré cela, les 700 compagnies productrices de pétrole et de gaz continuent à le faire.
Les grandes entreprises investissent encore massivement dans les énergies fossiles, malgré les appels à la transition énergétique. C’est ce qu’une ONG allemande, Urgewald, a découvert en étudiant les plans d’investissement de 1 623 compagnies de l’industrie pétrolière et gazière, représentant 95% de la production mondiale d’hydrocarbures.
Selon un rapport intitulé « Global Oil and Gas Exit List » (GOGEL), les dépenses d’investissement du secteur pour l’exploration de nouvelles réserves de pétrole et de gaz ont en effet augmenté de plus de 30 % depuis 2021. Le total des dépenses pour ces projets s’élève à 170,4 milliards de dollars ces trois dernières années.
Pourtant, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) l’a souligné dans la dernière version de sa feuille de route du secteur de l’énergie pour arriver à la neutralité carbone en 2050 : compte tenu du développement des énergies et des technologies propres, « il n’est pas nécessaire d’investir dans de nouveaux gisements de charbon, de pétrole et de gaz naturel. Cette contradiction entre les investissements massifs dans les énergies fossiles et les appels à la décarbonisation est particulièrement inquiétante.
Des projets d’infrastructures à grande échelle
Le rapport indique que plus de 1 000 entreprises dans le domaine pétrolier et gazier ont prévu des projets d’infrastructures de transport des hydrocarbures, dont la construction de nouveaux terminaux de gaz liquéfié (GNL), d’oléoducs et de gazoducs. Ces entreprises semblent déterminées à étendre leurs activités à grande échelle, notamment des compagnies comme Saudi Aramco, QatarEnergy et la société russe Gazprom.
Le groupe français TotalEnergies se distingue avec des projets pétrogaziers dans 53 pays, incluant des pays qui ont peu ou pas de production actuelle de pétrole et de gaz. Ces projets risquent de pousser ces pays à devenir dépendants des combustibles fossiles, une situation fortement critiquée par Urgewald.
Poursuite des investissements malgré les appels à la décarbonisation
La situation est encore plus préoccupante lorsqu’on considère que l’urgence climatique nécessite justement un virage rapide vers des énergies propres et renouvelables. Les investissements massifs dans de nouveaux gisements de charbon, de pétrole et de gaz naturel vont à l’encontre de ces impératifs. De plus, ils risquent de créer de nouvelles dépendances aux combustibles fossiles dans des pays qui pourraient choisir de s’orienter vers des énergies plus respectueuses de l’environnement.
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique, la communauté internationale doit véritablement s’engager dans une transition énergétique rapide et durable. Les investissements massifs dans les énergies fossiles vont à l’encontre de cet impératif et ne font que perpétuer un modèle énergétique non durable.
Des alternatives à promouvoir
Il est temps pour les grandes entreprises pétrogazières de revoir leur stratégie et de considérer sérieusement les alternatives énergétiques. Les ressources financières massives actuellement injectées dans les énergies fossiles pourraient être réorientées vers le développement des énergies renouvelables, des technologies propres et des projets d’efficacité énergétique. Cela permettrait de contribuer de manière significative à l’atténuation du changement climatique tout en ouvrant de nouvelles perspectives économiques durables.
Actif depuis deux décennies, je suis un cybemilitant passionné, éclairant la toile de mes révélations. À travers mon site dédié à l’actualité, je dévoile des vérités souvent tues, bravant les obstacles pour un journalisme transparent. Ma détermination a érigé une plateforme incontournable pour les quêteurs d’informations authentiques.