Les constructeurs sont confrontés à des difficultés croissantes en raison de l’augmentation des coûts des matériaux de construction et de la complexité accrue d’obtention de prêts immobiliers.
Le secteur immobilier toujours en difficulté
Les réservations de logements neufs par des particuliers auprès des promoteurs immobiliers ont continué de chuter au troisième trimestre 2023, avec une baisse de 39,7% par rapport à l’année précédente, selon les données provisoires du ministère de la Transition écologique publiées récemment. Le nombre de réservations a atteint 16 201, et ce chiffre est en baisse pour le sixième trimestre consécutif.
Le nombre de nouveaux logements mis en vente par les promoteurs suit la même tendance, avec une chute annuelle de 34,9%, à 19 371. Les promoteurs se retrouvent dans une situation difficile en raison de la hausse des coûts de construction, causée par l’augmentation des prix des matériaux et des normes environnementales plus exigeantes, ainsi que par l’érosion du pouvoir d’achat des acheteurs, qui rencontrent des difficultés croissantes pour obtenir des prêts immobiliers.
-32% dans les zones les plus tendues
L’offre de logements disponibles à la vente atteint des niveaux records, avec 131 414 logements disponibles. Les annulations de réservations représentent 24,5% des réservations du trimestre, un chiffre remarquablement élevé par rapport aux années précédentes, selon le ministère.
En revanche, les ventes « en bloc », c’est-à-dire la vente de tout ou partie de programmes à des acteurs importants tels que les bailleurs sociaux et les investisseurs institutionnels, ont augmenté de 20% au cours d’un trimestre (13 723), l’Etat ayant demandé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à Action Logement de racheter des programmes aux promoteurs pour les soutenir.
Les réservations ont chuté de 32% dans les zones les plus tendues (aire urbaine de Paris, villes de Marseille, Lyon, Lille, Montpellier, une partie du littoral méditerranéen et Genevois français). Mais leur baisse est particulièrement marquée dans les zones B1, notamment composées du centre des grandes agglomérations et des départements d’outre-mer (-46%), et B2, correspondant aux petites villes et aux périphéries des plus grandes (-39%).
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