Dans la région de Nouvelle-Aquitaine, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a constaté un grand nombre de cas de maladies tropicales, et ce, dans différentes zones telles que la Gironde, la Charente-Maritime et les Landes. Ces informations ont été corroborées par l’ARS qui a relevé une hausse significative des cas de maladies tropicales dans ces régions spécifiques.
La Nouvelle-Aquitaine face à une épidémie de virus transmis par les moustiques
La région de Nouvelle-Aquitaine est actuellement confrontée à une circulation active de plusieurs virus transmis par les moustiques, a confirmé l’agence régionale de santé (ARS) par voie de communiqué de presse. Les départements de la Gironde, de la Charente-Maritime et des Landes sont particulièrement touchés.
Le virus du Nil occidental préoccupe les autorités sanitaires
A la fin du mois de juillet, des cas du virus du Nil occidental ont été détectés pour la première fois en Gironde. Ce virus, également connu sous le nom de West Nile, est une maladie à déclaration obligatoire. Il est transmis par les moustiques du genre Culex, qui se contaminent en se nourrissant sur des oiseaux infectés. Bien que généralement asymptomatique, le virus peut provoquer des symptômes pseudo-grippaux tels que de la fièvre, des douleurs articulaires ou musculaires. Dans moins de 1% des cas, des complications neurologiques peuvent survenir, en particulier chez les personnes âgées ou immunodéprimées. Au total, 20 cas humains ont été identifiés dans la région, dont 17 dans le département de la Gironde. Des cas ont également été recensés chez les chevaux et les oiseaux dans les départements de la Gironde et de la Charente-Maritime.
Le virus Usutu également présent en Nouvelle-Aquitaine
Le virus Usutu, lui aussi transmis par les moustiques, circule également activement en Nouvelle-Aquitaine. Au 26 septembre, six cas humains autochtones ont été confirmés par l’ARS, dont quatre en Gironde, un dans les Landes et un en Charente-Maritime. Des cas aviaires ont également été détectés dans la Vienne et en Charente-Maritime. Bien que peu pathogène pour l’homme, ce virus présente une circulation active dans la région.
D’autres virus transmis par les moustiques identifiés
En plus du virus du Nil occidental et du virus Usutu, d’autres maladies transmises par les moustiques ont été identifiées ces derniers mois en Nouvelle-Aquitaine. Il s’agit notamment du chikungunya, de la dengue et du zika, tous transmis par les moustiques du genre Aedes. Depuis le 1er mai jusqu’au 22 septembre, 89 cas de dengue ont été recensés, dont 37 en Gironde, 11 en Charente-Maritime, 9 dans les Pyrénées-Atlantiques, 7 dans les Landes et 6 en Dordogne. Pour le chikungunya, 4 cas ont été signalés cette année, dont deux en Gironde, un en Charente-Maritime et un dans les Landes.
Des opérations de recherche et de démoustification en cours
Pour limiter la propagation de ces virus, des opérations de recherche de moustiques sont menées, avec un total de 143 opérations réalisées en Nouvelle-Aquitaine, selon l’ARS. Parallèlement, des opérations de démoustification sont également organisées, avec près d’une centaine d’interventions dans la région. La Gironde compte le plus grand nombre d’opérations, avec 50 démoustifications, suivie des Pyrénées-Atlantiques (16) et des Landes (11).
Des précautions à prendre face aux moustiques
Face à cette épidémie de virus transmis par les moustiques, il est conseillé aux habitants de la région de Nouvelle-Aquitaine de prendre des précautions pour se protéger. Il est recommandé d’utiliser des répulsifs anti-moustiques, de porter des vêtements longs et légers pour couvrir la peau, d’éviter de laisser de l’eau stagnante où les moustiques peuvent se reproduire et de dormir sous une moustiquaire. En cas de symptômes tels que de la fièvre, des douleurs articulaires ou musculaires, il est important de consulter un médecin.
Une situation préoccupante pour les autorités sanitaires
Cette épidémie de virus transmis par les moustiques constitue une situation préoccupante pour les autorités sanitaires de la région. La circulation active de ces virus entraîne des risques pour la santé publique, en particulier pour les personnes les plus vulnérables, telles que les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Les autorités continueront de mener des opérations de recherche et de démoustification pour tenter de limiter la propagation de ces virus, mais la vigilance de chacun est également essentielle pour éviter d’être infecté.
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