Selon un rapport, il est recommandé d’inclure les risques de fissures dans les informations fournies lors de la vente d’une maison. Cette mesure s’appliquerait à un total de 11 millions de logements en France.
Les fissures provoquées par les sécheresses à répétition dans les secteurs avec des sols argileux sont de plus en plus fréquentes et posent un risque pour les maisons. Face à cette situation, certains avancent que ce risque devrait être inclus dans les diagnostics immobiliers.
Yves Bernard, dont le fils a récemment acheté une maison avec des fissures apparentes, est bien conscient de ce problème. Des travaux ont donc été nécessaires pour réparer ces fissures. Pour lui, rendre ce diagnostic obligatoire pourrait être une décision logique, afin de garantir transparence et tranquillité tant pour les acheteurs que pour les vendeurs.
Marie Riffard, une agent immobilier à Crest (Drôme), a récemment mis en vente une maison fissurée sans réparations préalables. « Le prix était 20% moins cher que l’estimation de départ », explique-t-elle. Pour elle, un diagnostic lié à la sécheresse serait plus pertinent et rassurerait les acheteurs.
Patrice Szineta, propriétaire à Crest, vend quant à lui une maison complètement refaite pour la somme de 450 000 euros. Il estime que sa maison est désormais plus solide que celle d’à côté qui n’a pas encore été fissurée, mais qui risque de l’être. Le risque de fissures concerne environ la moitié des maisons individuelles en France.
En 2022, les sinistres liés à la sécheresse sur les sols argileux ont été estimés à 3 milliards d’euros. Un diagnostic préventif permettrait d’identifier les maisons à risque et de prendre les mesures nécessaires avant que les fissures ne se développent. Cela permettrait également d’atténuer les coûts des réparations pour les propriétaires et de garantir la sécurité des habitants.
Face à cette situation, diverses propositions ont été avancées pour inclure ce risque dans les diagnostics immobiliers. Certains suggèrent de réaliser un diagnostic obligatoire lors de la vente d’une maison, tandis que d’autres pensent qu’il serait plus judicieux de l’intégrer dans le dossier de diagnostic technique (DDT) déjà obligatoire.
Quelle que soit la solution choisie, il semble crucial d’agir rapidement pour prévenir les fissures et limiter les dégâts sur les maisons. La transparence et la tranquillité des acheteurs et des vendeurs doivent être assurées, tout en prenant en compte les enjeux financiers liés à ces sinistres.
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