La Fédération de pêche 47 fait partie des quatre fédérations en France qui mènent des recherches scientifiques sur cet oiseau vorace, dont la population a triplé et qui est désormais une espèce protégée.
Le grand cormoran en question
Le grand cormoran est un oiseau que beaucoup de pêcheurs voient d’un mauvais œil. En effet, cet oiseau affiche un appétit notoire, ce qui fait de lui une menace pour les rivières et plans d’eau de France. Considérée comme une espèce menacée depuis les années 70, cette vision se transforme peu à peu.
En effet, en Lot-et-Garonne par exemple, un arrêté préfectoral autorisait la mise à mort de 500 grands cormorans chaque année en eau libre, et de 15 dans les piscicultures. Cette décision était justifiée par la concurrence déloyale que représente le cormoran pour les pêcheurs. En effet, un cormoran peut avaler entre 500 g et 1 kg de poissons par jour. Cependant, la population de grands cormorans a commencé à augmenter, passant d’un millier d’individus il y a vingt-cinq ans à environ 3 000 aujourd’hui en Lot-et-Garonne.
Une nouvelle vision sur le grand cormoran
La Fédération de pêche 47 affirme que des études menées à la fin des années 90 ont révélé que les cormorans ne ciblent pas spécifiquement des espèces de poissons lors de leurs repas. Ainsi, afin de mieux protéger leur écosystème, des quotas de tir ont été décidés par l’État. Cependant, malgré cette vision, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) continue de considérer que le grand cormoran demeure une espèce menacée à l’échelle européenne et sur le long terme.
Le Lot-et-Garonne est l’un des seuls départements français à avoir pu procéder à des tirs cette année, mais uniquement dans le cadre d’une étude scientifique menée pour mieux comprendre cette espèce. Cette étude a notamment pour but de protéger des sites gérés par des associations, où des espèces piscicoles menacées sont présentes.
Des prélèvements minimaux pour ne pas sacrifier trop d’oiseaux
Pour cette étude, des prélèvements minimaux sont effectués afin de ne pas sacrifier trop d’oiseaux. Notamment, l’analyse de l’ADN environnemental retrouvé au fond de l’estomac des cormorans est utilisée pour mieux comprendre leur régime alimentaire. L’ADN des fientes et des pelotes de réjection de cormorans est également prélevé pour élargir le champ d’étude. De plus, l’ADN environnemental peut être prélevé dans l’eau de Garonne pour retrouver des traces du génome des différentes espèces piscicoles.
Selon la Fédération de pêche 47, il est important de ne pas se focaliser uniquement sur une espèce comme le grand cormoran, mais d’envisager tout un écosystème.
Un dossier sensible
La question du grand cormoran est un dossier sensible, suscitant des débats parfois houleux entre différentes parties prenantes. Entre les associations de protection de la nature, les pêcheurs, et les instances gouvernementales, il est difficile de trouver un consensus. Certains estiment que l’espèce n’est plus en danger et que sa protection devrait être assouplie, tandis que d’autres appellent à la prudence pour préserver l’équilibre des écosystèmes. C’est un débat complexe qui nécessite une approche équilibrée et respectueuse de l’environnement.
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