Alerte : les éleveurs de Pyrénées face à leur pire cauchemar

Philippe DONNART


Selon Olivier Maurin de L’Association des éleveurs et transhumants des vallées béarnaises, cinq ans se sont écoulés depuis l’introduction de deux ourses en Haut-Béarn. Cependant, au lieu de ressentir un soulagement, certains éleveurs vivent désormais avec une inquiétude constante, une « boule au ventre ». Les attaques d’ours sur le bétail étant devenues une réalité quotidienne, ces éleveurs pointent du doigt un manque de transparence de la part des autorités responsables. Cette situation les place dans une situation difficile, où ils se sentent démunis et impuissants devant ce défi croissant.

Les éleveurs en Haut-Béarn sont de plus en plus inquiets face aux attaques présumées des ours. Depuis la réintroduction des ourses Sorita et Claverina il y a cinq ans, la pression sur les troupeaux ne cesse d’augmenter. Olivier Maurin, éleveur en Aspe et secrétaire de L’Association des éleveurs et transhumants des vallées béarnaises, dénonce le manque de transparence des autorités dans la gestion de cette problématique.

En 2018, le préfet avait promis un suivi des ours grâce à leurs colliers GPS et assurait que les éleveurs seraient informés de leur localisation. Cependant, selon l’association, aucune information précise n’a été donnée aux éleveurs. Ces derniers se sentent délaissés et vivent dans l’incertitude constante. Ils font face à des prédations de plus en plus nombreuses, sans savoir exactement où et quand les attaques auront lieu. Cette situation engendre une grande angoisse chez les éleveurs et met en danger leur activité.

Selon le communiqué envoyé par l’association, treize brebis et deux vaches auraient été tuées rien qu’au mois de septembre. Les éleveurs soupçonnent systématiquement l’ours d’être l’auteur de ces attaques. Cependant, ils se heurtent à des difficultés pour obtenir des réponses claires des autorités. Il est souvent compliqué de déterminer si les morts sont effectivement des prédations ou non. Les éleveurs attendent donc des conclusions précises pour savoir si la responsabilité de l’ours est exclue ou non.

Le site info-ours, qui répertorie les événements liés aux ours et notamment les prédations, ne mentionne aucun constat de dommage dans les Pyrénées-Atlantiques. Les attaques dont parlent les éleveurs semblent être passées sous silence. L’association dénonce cette situation et accuse les autorités de se focaliser sur les oursons mignons nés cette année, sans prendre en compte les problèmes rencontrés par les éleveurs.

Cette situation met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les éleveurs en raison de la présence des ours. Ces attaques récurrentes mettent en danger les troupeaux et l’activité des éleveurs. Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour garantir la cohabitation entre les ours et les éleveurs, en trouvant des solutions pour protéger les troupeaux et compenser les dommages causés par les attaques. Il est également essentiel d’améliorer la communication entre les autorités et les éleveurs, afin que ces derniers soient informés de manière transparente et qu’ils puissent prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs animaux.