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Philippe DONNART

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Un groupe de personnes demande qu’il n’y ait pas de tweets sur X vendredi. Selon Jean-Baptiste Soufron, qui est avocat et ancien secrétaire général du Conseil national du numérique, X a une influence qui dépasse largement le nombre d’utilisateurs.

Elon Musk et Twitter : Un an après le rachat, la plateforme suscite encore de nombreuses critiques

Il y a un an, le 27 octobre 2022, Elon Musk achetait Twitter pour 44 milliards de dollars. Depuis lors, la plateforme de médias sociaux n’a cessé de susciter des débats et des controverses. Un collectif appelle maintenant à une journée sans Twitter pour dénoncer les problèmes qui ont émergé, tels que la diffusion de fausses informations. Mais qu’en est-il vraiment de ces critiques ?

Une plateforme en constante évolution

Jean-Baptiste Soufron, avocat et ancien secrétaire général du Conseil national du numérique, souligne que durant l’année écoulée, Twitter n’a pas considérablement changé. Les critiques adressées à Twitter, voire directement à Elon Musk, peuvent en réalité être appliquées à la plupart des autres plateformes de médias sociaux. Cependant, Musk se retrouve souvent au centre des attentions lorsqu’il s’agit de pointer du doigt les dysfonctionnements de ces plateformes. L’intérêt de cette approche réside dans le fait que Twitter est massivement utilisé par les gens pour s’informer et qu’il influence bien au-delà de son nombre d’utilisateurs, soit 368 millions dans le monde. Les utilisateurs considèrent parfois Twitter comme un service public, bien qu’il soit géré par une entreprise privée.

Une plateforme controversée

Certains estiment que Twitter n’est qu’une partie du problème et que la personnalité d’Elon Musk, très encline à l’interaction directe, met en lumière la prolifération des fausses informations. Contrairement à d’autres géants de l’industrie tels que Meta (anciennement Facebook) ou Google, Musk est plus radical dans ses prises de position. Twitter a même licencié près de 80% de ses équipes, ce qui souligne les difficultés rencontrées par la plateforme. L’Union européenne a réprimandé Elon Musk pour avoir permis la promotion de fausses informations sur son réseau, mais jusqu’à présent, il n’a pas apporté de véritable solution à ce problème.

À la recherche d’alternatives

La question se pose de savoir si les dirigeants européens et les entreprises européennes devraient construire leur propre alternative à Twitter. Il existe déjà des alternatives privées comme « Blue Sky » ou « Threads », ainsi que des alternatives plus libres et ouvertes telles que Mastodon. Cependant, Twitter est une plateforme établie depuis 20 ans et il est difficile de changer les habitudes des utilisateurs. Jean-Baptiste Soufron souligne que cette inertie crée un attachement à un service privé sur lequel les utilisateurs ont peu d’impact démocratique.

La dépendance des responsables politiques à Twitter

Il est vrai que de nombreux acteurs politiques, y compris le président de la République, utilisent principalement Twitter comme canal de communication. Cependant, cela soulève des préoccupations quant à la dépendance excessive à cette plateforme et à la qualité de l’information qui y circule. Il existe d’autres moyens de communication efficaces qui pourraient être utilisés. Il est donc important de remettre en question cette pratique et d’encourager les responsables publics à diversifier leurs canaux de communication.

En résumé, un an après le rachat de Twitter par Elon Musk, la plateforme suscite encore de nombreuses critiques. Si certains problèmes peuvent être attribués à l’ensemble des plateformes de médias sociaux, Twitter reste au cœur des débats en raison de sa popularité et de son influence considérable. Il est temps de réfléchir à des alternatives et d’encourager les responsables politiques à diversifier leurs canaux de communication pour ne pas dépendre uniquement de Twitter.