Baisse des transactions immobilières menace de licenciements

Philippe DONNART

Updated on:


Le porte-parole du Conseil souligne que les notaires ne sont pas isolés de l’économie et de ses fluctuations, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Ils ne sont pas non plus à l’abri des difficultés financières, et doivent composer avec les réalités économiques du monde actuel.

Immobilier : Le secteur notarial en difficulté

Le marché de l’immobilier est en pleine crise, avec une baisse de près de 20% du nombre de transactions en un an, selon les observations du Conseil supérieur du notariat. Cette chute est particulièrement marquée dans les grandes métropoles telles que Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes et Lille, ce qui a de graves répercussions sur le marché de l’emploi.

Pas de place pour de nouveaux confrères

La crise touche particulièrement les études notariales en zone urbaine, avec un impact conséquent sur l’ensemble de l’activité immobilière et de la promotion. Cette situation, qualifiée d’“inédite”, perdure depuis plus d’un an, et aucune perspective de sortie n’est envisageable pour le moment. Selon Édouard Grimond, les conséquences de cette crise sont loin d’être terminées, et l’année 2024 s’annonce également difficile en termes de volumes.

La baisse des transactions s’accompagne d’une augmentation des charges pour les études notariales, ce qui aggrave encore davantage la situation. Il est souligné que les notaires ne sont pas à l’abri des soubresauts de l’économie et que la période actuelle rend difficile l’idée d’intégrer de jeunes confrères dans un environnement économique aussi compliqué. L’Autorité de la concurrence estime pourtant qu’il faudrait 600 notaires supplémentaires en France d’ici 2026, en plus des 17 500 déjà installés, mais cela parait difficile vu le contexte actuel.

Le gel des embauches, le non-renouvellement de certains contrats et même des licenciements commencent à se généraliser au sein des études notariales, signe des difficultés grandissantes auxquelles le secteur doit faire face. Édouard Grimond a averti que la profession n’est pas épargnée par la crise économique et que des mesures devront être prises pour s’adapter à cette conjoncture défavorable.