Augmentation des tarifs des assurances en 2024 : raisons.

Philippe DONNART

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Les assureurs grand public se préparent à une augmentation des tarifs pour 2024, selon les premiers chiffres qui circulent. Certaines prestations, comme les assurances habitations et les mutuelles santé, pourraient voir leurs tarifs augmenter de 8%. Pour ce qui est de l’automobile, la hausse devrait être de l’ordre de 4%.

Cette augmentation s’explique en premier lieu par l’inflation. Les coûts de réparation des voitures après un accident augmentent en raison des tensions sur les matières premières. De plus, le nombre d’accidents automobiles diminue, mais les coûts de réparation des véhicules SUV, plus chers, augmentent. Il y a également une multiplication des catastrophes naturelles, une hausse du prix des médicaments et des revalorisations de consultations médicales, ce qui augmente les sommes à rembourser par les mutuelles.

L’année dernière, les assureurs s’étaient engagés à contenir la hausse des primes payées par les clients en dessous du niveau d’inflation. Cependant, certains événements imprévus, tels que les émeutes liées aux violences en banlieue, ont conduit à une hausse des coûts pour les assureurs. La facture des dégradations causées par les émeutes après la mort du jeune Nahel à Nanterre s’élève à 650 millions d’euros, soit le double des prévisions.

Face à ces augmentations, la Première ministre Élisabeth Borne appelle les assureurs à faire preuve de modération. Cependant, il est peu probable que les souhaits du gouvernement soient pleinement entendus, étant donné les réalités financières auxquelles sont confrontées les entreprises d’assurances et les réassureurs.

En résumé, les tarifs des assurances grand public devraient augmenter en 2024 en raison de l’inflation, des coûts de réparation plus élevés et des événements imprévus. Les mutuelles santé et les assurances habitations devraient être les plus touchées, avec une hausse de 8%, tandis que l’assurance automobile devrait connaître une hausse de 4%.

De plus en plus d’automobilistes envisagent de ne pas s’assurer.