Bilan carbone : l’industrie pharmaceutique s’engage pour la transition écologique !

Philippe DONNART


L’organisation représentative des entreprises de l’industrie pharmaceutique a récemment fait part de la conclusion d’un premier accord sectoriel axé sur la transition écologique. Selon les termes de cet accord, les laboratoires doivent désormais impérativement effectuer une évaluation de leur empreinte carbone en lien avec leur activité. Cette mesure vise à mettre en place des actions concrètes pour réduire l’impact environnemental de l’industrie pharmaceutique.

Le secteur pharmaceutique s’engage dans la transition écologique

Un accord de branche a été signé par les principales organisations syndicales de l’industrie pharmaceutique en France. Cet accord vise à encourager les entreprises du secteur à réduire leurs émissions de carbone et à intégrer des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Le principal objectif de cet accord est de réduire de 50 % les émissions de carbone d’ici à 2030. Cela inclut à la fois les émissions directes (dites de scope 1 et 2) et les émissions indirectes (dites de scope 3). Le secteur pharmaceutique représente actuellement 4,4 % des émissions nettes mondiales, selon le think tank The Shiftproject.

Pour atteindre ces objectifs, les entreprises pharmaceutiques seront tenues de réaliser un bilan carbone de leurs activités dans les 12 mois suivant la signature de l’accord. Cela permettra d’identifier les sources d’émissions et de mettre en place des actions concrètes pour les réduire.

Une commission environnementale devra également être mise en place par les entreprises de plus de 300 salariés. Cette commission sera chargée d’étudier l’impact environnemental des décisions stratégiques de l’entreprise et de développer une stratégie environnementale. Les entreprises de moins de 300 salariés sont encouragées à mettre en place une telle commission.

En plus de ces mesures obligatoires, les entreprises devront également mettre en œuvre au moins deux mesures de bonnes pratiques d’ici la fin 2024. Celles-ci pourront concerner différents aspects tels que la rémunération des dirigeants, la restauration collective, les achats responsables et les transports.

Réduire l’empreinte carbone de l’industrie pharmaceutique

Cet accord de branche s’inscrit dans la continuité de l’accord national interprofessionnel (ANI) conclu en avril pour favoriser la transition écologique dans les entreprises. Il vise à faire du secteur pharmaceutique un acteur majeur de la réduction des émissions de carbone.

Pour les entreprises pharmaceutiques, la transition écologique suppose de repenser l’ensemble de leur chaîne de valeur, de la production à la distribution. Cela implique de trouver des solutions pour réduire l’empreinte carbone de chaque étape du processus, tout en maintenant la qualité et la sécurité des produits.

Les mesures mises en place dans le cadre de cet accord permettront d’impliquer l’ensemble du secteur dans cette démarche de transition écologique. Les entreprises devront mettre en place des actions concrètes pour réduire leurs émissions de carbone et adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Cet accord représente une avancée significative pour le secteur pharmaceutique en matière de transition écologique. Il contribuera à la réduction des émissions de carbone et à la préservation de l’environnement, tout en favorisant le développement durable de l’industrie pharmaceutique en France.

Des défis à relever

Cependant, la transition écologique du secteur pharmaceutique ne sera pas sans défis. Les entreprises devront investir dans de nouvelles technologies et trouver des solutions innovantes pour réduire leurs émissions de carbone.

De plus, la réduction des émissions de carbone ne doit pas se faire au détriment de la qualité des produits pharmaceutiques. Il est donc crucial de trouver un équilibre entre la réduction des émissions et la garantie de la sécurité et de l’efficacité des médicaments.

La transition écologique du secteur pharmaceutique nécessitera une collaboration étroite entre les entreprises, les syndicats, les autorités réglementaires et les acteurs de la recherche et de l’innovation. Il faudra mettre en place des partenariats solides pour développer des solutions durables et promouvoir les bonnes pratiques.

En résumé, la signature de cet accord de branche représente une étape importante dans la transition écologique du secteur pharmaceutique. Les entreprises sont désormais engagées à réduire leurs émissions de carbone et à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Cela contribuera à la lutte contre le changement climatique et à la préservation de la planète.