Boost économique : Le Maire en quête de propositions !

Philippe DONNART


Face à une dette colossale de plus de 3 000 milliards d’euros et à un déficit budgétaire qui dépasse largement les limites imposées par l’Union européenne, le gouvernement cherche à faire preuve de sérieux en matière budgétaire.

Des amendements pour ajouter des économies au projet de loi de finances 2024

Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a suggéré samedi aux parlementaires de la majorité de proposer des amendements pour ajouter des « économies » au projet de loi de finances 2024, à l’occasion d’une table ronde à Bordeaux.

Dans le but de renforcer la rigueur budgétaire, Bruno Le Maire encourage les parlementaires à soumettre des propositions d’économies supplémentaires pour le projet de loi de finances 2024. Lors d’une table ronde organisée à Bordeaux, le ministre de l’Économie et des Finances a appelé les parlementaires de la majorité à formuler ces amendements de manière responsable et logique. Il a également assuré qu’il soutiendrait ces propositions et qu’elles seraient intégrées dans le budget de l’année prochaine.

Gages de sérieux budgétaires

L’exécutif avait déjà annoncé prévoir des économies de 16 milliards d’euros pour l’année prochaine, dans le cadre du projet de loi de finances 2024. Cette volonté de renforcer la stabilité budgétaire est encore confirmée par le ministre de l’Économie et des Finances dans une interview accordée à Sud Ouest. Bruno Le Maire a déclaré qu’il était ouvert à de nouvelles propositions de réduction des dépenses émanant des parlementaires de la majorité, dans le cadre des débats parlementaires sur le budget 2024.

Face à un niveau de dette qui a dépassé les 3 000 milliards d’euros et à un déficit largement supérieur aux normes européennes, le gouvernement cherche à donner des preuves de sérieux budgétaire. La France est en effet considérée comme l’un des mauvais élèves de la zone euro en matière de déficit. Les discussions sur le budget 2024 commenceront ce mois-ci au Parlement.

Un vote incertain et une possible utilisation de l’article 49-3

Le gouvernement, privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale et possiblement privé de soutiens dans l’opposition, pourrait être contraint d’adopter le budget sans passer par un vote au Parlement. Cette situation pourrait conduire à utiliser l’article 49-3 de la Constitution, comme cela avait été le cas l’année dernière.

Le ministre de l’Économie et des Finances encourage les parlementaires à faire preuve de responsabilité en proposant des amendements pour ajouter des économies au projet de loi de finances 2024. Il souhaite ainsi renforcer la rigueur budgétaire et faire face à la dette croissante du pays. Néanmoins, malgré ces efforts, le gouvernement pourrait être confronté à des difficultés lors des débats parlementaires et pourrait devoir recourir à des mesures exceptionnelles pour adopter le budget. La situation reste incertaine quant à l’issue du processus budgétaire pour l’année prochaine.