Changez de cap, sauvez le climat : redécouvrez le potentiel écologique de nos vieilles voitures !

Philippe DONNART


Pour certaines personnes, conduire une vieille voiture est une façon de profiter de leurs déplacements de manière plus sobre, où la qualité du voyage prime sur la recherche d’une abondance et d’une accélération constantes.

Les voitures électriques ont-elles vraiment un impact positif sur l’environnement ?

La transition vers des véhicules électriques est souvent présentée comme la solution miracle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement climatique. Les gouvernements encouragent les citoyens à abandonner leurs voitures thermiques au profit de véhicules électriques en offrant des subventions massives. De plus, des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-M) ont été instaurées dans certaines villes, où seuls les véhicules électriques ou hybrides sont autorisés à circuler. Cependant, une étude récente remet en question cette vision idyllique des mobilités électriques.

Une thèse de doctorat en sociologie menée entre 2017 et 2022 révèle que les vieilles voitures peuvent également être considérées comme une alternative écologique. Les personnes interrogées lors de cette étude ont exprimé une préférence pour les véhicules d’occasion, arguant que leur coût écologique de production a déjà été assumé. Pour eux, utiliser des voitures plus anciennes permet d’économiser des ressources naturelles précieuses comme l’eau, l’acier, le caoutchouc et le plastique.

De plus, ces voitures nécessitent un entretien régulier pour rester en bon état, ce qui favorise le réemploi et la durabilité. Les propriétaires prennent soin de leurs voitures et développent une expertise qui leur permet de les faire durer plus longtemps. Certains propriétaires affirment même que leur voiture peut encore vivre 30 ans. Ils remettent en question l’idée selon laquelle les voitures plus récentes sont plus fiables et durables.

En refusant de passer à des voitures plus récentes, ces propriétaires expriment également un scepticisme envers les intentions écologiques des constructeurs. Ils remettent en cause la production de voitures neuves, notamment celle des voitures électriques qui nécessitent l’extraction de métaux précieux tels que le lithium et le cobalt. De plus, ils s’inquiètent de l’obsolescence programmée des équipements électroniques et numériques présents dans les voitures modernes.

Les voitures plus anciennes exigent une attention plus soutenue de la part du conducteur, car elles sont moins confortables et moins sécurisées que les voitures récentes. Cependant, certains propriétaires apprécient ce défi et le lien plus étroit qu’ils entretiennent avec leur voiture. Ils affirment que ces voitures les obligent à être plus attentifs et à développer une conduite plus responsable.

Ces propriétaires de voitures plus anciennes remettent également en question la place centrale de la voiture dans notre société. Ils plaident pour une refonte du système de mobilité qui favoriserait les alternatives à la voiture, comme la bicyclette, et encouragerait les déplacements plus lents et contemplatifs.

En résumé, l’étude met en lumière le fait que les vieilles voitures peuvent également contribuer à une mobilité durable. Plutôt que de se focaliser exclusivement sur les véhicules électriques, il est important de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des voitures et d’encourager des solutions qui privilégient la durabilité et le réemploi.