Choisissez un avenir durable pour la Nouvelle-Aquitaine

Philippe DONNART


Les dix-neuf membres du parti écologiste élus en Nouvelle-Aquitaine reconnaissent qu’ils sont dans une position d’opposition vis-à-vis d’Alain Rousset, mais ils insistent sur le fait qu’ils sont également une force qui propose des solutions.

Les élus écologistes de Nouvelle-Aquitaine restent fermes dans leur opposition à Alain Rousset

Deux ans après avoir rompu avec Alain Rousset, les élus écologistes de Nouvelle-Aquitaine ne regrettent pas leur position d’opposition. « Bien sûr, il est plus facile de faire avancer ou bloquer un projet lorsque l’on fait partie de l’exécutif », explique Christine Seguinau, coprésidente du groupe, lors d’un point presse ce lundi matin. Elle souligne que le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse s’est accéléré depuis qu’ils se sont retrouvés dans l’opposition.

Même si les arguments des opposants à la LGV Bordeaux-Toulouse/Dax ne changent pas, Christine Seguinau se réjouit de voir la mobilisation se renforcer contre ce projet qu’elle qualifie de « gouffre financier et catastrophe écologique », et qui a été vivement critiqué par l’Autorité environnementale. Elle souligne également que contrairement à ce que prétendent ses défenseurs, le projet n’est pas entièrement financé, ce qui risque de retomber sur les collectivités locales participantes et donc sur les citoyens.

Le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse reste la principale cible des 19 membres du groupe écologiste, où Émilie Sarrazin va remplacer le député de la Gironde Nicolas Thierry qui vient de démissionner.

« Il faut en finir avec l’intox du mur de camions », ajoute Stéphane Trifiletti, l’autre coprésident du groupe. Il affirme qu’il suffit de se rendre sur le tracé de la LGV Tours-Bordeaux pour constater que les camions continuent de circuler. Il estime que cette LGV est une « folie », alors que de nombreux concitoyens sont en situation de précarité énergétique ou de mobilité. Selon lui, ce qui est nécessaire, c’est de ménager le territoire, et non pas de l’aménager ou de le déménager.

Malgré leur fermeté à l’égard de la politique menée par Alain Rousset, les élus écologistes affirment vouloir être « une force de propositions ». Ils se réjouissent lorsque l’exécutif reprend leurs propositions, comme celle de végétaliser les lycées. La session du 13 novembre sera entièrement consacrée à la version 2 de Néo Terra, la feuille de route écologique. Les élus écologistes soutiennent cette idée, dont ils sont les inspirateurs, mais demandent également à l’exécutif de faire le bilan de la version 1 et de détailler le contenu de la version 2.

La mobilisation contre la LGV Bordeaux-Toulouse/Dax reprend de l’ampleur dans la vallée du Ciron

La mobilisation contre le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse/Dax a repris de l’ampleur ce week-end dans la vallée du Ciron. La manifestation, baptisée Sarabande, se poursuit ce dimanche 24 septembre à Bernos-Beaulac. Les opposants au projet, qui représente un investissement de 14 milliards d’euros, critiquent vivement l’éloge de la vitesse et dénoncent les conséquences sur l’environnement.

Selon eux, il est nécessaire de mettre un terme à cette obsession de la vitesse sans raison valable. « Il faut aller vite. Pourquoi ? On ne sait pas », affirment-ils. Ils estiment que la LGV Bordeaux-Toulouse/Dax est non seulement un gouffre financier, mais aussi une catastrophe écologique. L’Autorité environnementale a également exprimé de fortes réserves quant à ce projet.

La mobilisation des opposants ne faiblit pas et ils continuent de dénoncer le financement du projet. Contrairement à ce que prétendent les défenseurs de la LGV, le projet n’est pas entièrement financé, ce qui pourrait entraîner des conséquences financières pour les collectivités locales participantes et donc pour les citoyens.

Les opposants insistent également sur le fait que la LGV n’est pas la solution pour améliorer la mobilité des citoyens. Ils estiment que de nombreuses personnes sont déjà en situation de précarité énergétique ou de mobilité et que ces problèmes doivent être résolus avant de dépenser des milliards dans ce projet pharaonique.

La mobilisation dans la vallée du Ciron est un exemple de la résistance croissante contre la LGV Bordeaux-Toulouse/Dax. Les opposants espèrent que cette mobilisation permettra de faire entendre leur voix et d’empêcher la réalisation de ce projet controversé.