Le mardi 26 septembre, lors d’une réunion, les représentants de La Teste-de-Buch ont donné leur accord pour que la ville fasse une demande afin d’acquérir une parcelle située dans la Forêt Usagère. Cette parcelle était auparavant la propriété de Thibaud Lemaire, un belge qui avait exprimé son souhait d’y mettre en place un plan simple de gestion. Durant la réunion, il a également été discuté de la sécurisation de la forêt.
La Teste-de-Buch : La municipalité prévoit l’achat d’une parcelle dans la Forêt Usagère
Ce mardi après-midi, lors du conseil municipal de La Teste-de-Buch, une somme de 120 000 euros a été provisionnée dans le but d’acheter une ancienne parcelle appartenant au belge Thibaud Lemaire. Cet homme avait déposé un plan simple de gestion qui avait suscité de vives réactions au sein de la Forêt Usagère ces dernières années.
La Teste-de-Buch : une hausse de la taxe sur les résidences secondaires rapportera entre 1,6 et 1,8 million d’euros par an
Outre cette décision, les élus de La Teste-de-Buch ont également pris d’autres mesures importantes lors de ce conseil municipal, dont une augmentation des impôts sur les résidences secondaires.
Bassin d’Arcachon : les syndics des usagers de la Forêt Usagère passent à l’action
Les syndics des usagers de la Forêt Usagère de La Teste-de-Buch souhaitent également se faire entendre et promouvoir l’utilisation de cet espace, même si ce droit est nécessairement limité en raison de l’état de la forêt.
La parcelle CY n° 3, d’une superficie de 43,2520 hectares, située au lieu-dit Peyriou dans la Forêt Usagère, est donc mise en vente étant donné que la SARL de Thibaud Lemaire, Athanor, a été placée en liquidation judiciaire le 11 février 2022. La municipalité de La Teste-de-Buch souhaite l’acquérir pour un montant de 120 000 euros, dépassant ainsi le prix de départ fixé à 110 000 euros. La décision finale reviendra au juge.
« Dès qu’une opportunité se présentera, nous achèterons des terrains dans la Forêt Usagère », a affirmé Patrick Davet, le maire Les Républicains, « afin de devenir le propriétaire le plus important et d’avoir un poids dans ce domaine ». La ville possède déjà 180 hectares sur les 3 800 hectares de la Forêt Usagère.
Jean-François Boudigue, adjoint aux finances et référent pour la Forêt Usagère, a également profité de cette occasion pour rappeler que 5 800 hectares avaient été détruits par les incendies cet été, dont 1 800 en forêt domaniale gérée par l’ONF et 3 200 en Forêt Usagère. Depuis, les travaux entrepris par les forestiers, qui avaient été ralentis cet été, ont permis d’évacuer 250 000 tonnes de bois, uniquement dans la Forêt Usagère. Ces travaux se poursuivront jusqu’à la fin de l’année.
Dans la forêt domaniale, les pins brûlés ont été rapidement enlevés, évitant ainsi la prolifération des scolytes, ces insectes qui attaquent les arbres fragilisés. En revanche, dans la Forêt Usagère, les délais étaient différents et la présence de scolytes était plus importante. « Il est essentiel de nettoyer les foyers de scolytes avant mars 2024 pour éviter les nouvelles infestations au printemps », a expliqué l’élu. Cependant, les travaux sont plus difficiles à réaliser dans cette zone et le marché du bois connaît actuellement un ralentissement. De plus, le bois de la Forêt Usagère ne dispose pas du label PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières).
La DFCI (Défense contre les incendies de forêt), à laquelle la ville de La Teste-de-Buch a récemment adhéré, poursuit ses travaux de sécurisation. Il est prévu de créer un axe nord-sud de 12 mètres de largeur dans la Forêt Usagère, ainsi que trois axes est-ouest afin de mieux quadriller le site, en utilisant les chemins déjà existants ou en en créant de nouveaux en calcaire. Des travaux sont également en cours concernant les citernes installées dans la forêt.
En outre, un million de graines d’essences locales ont été collectées dans la Forêt Usagère, afin de les replanter ultérieurement. Beaucoup de jeunes pins ont poussé et il est donc nécessaire que les machines quittent rapidement la forêt afin de favoriser la régénération naturelle.
Enfin, bien que la situation se soit grandement apaisée en Forêt Usagère depuis un an, il reste encore quelques incivilités. Il y a quinze jours, des planches cloutées ont été retrouvées sur la route menant aux puits de pétrole et des camions de la compagnie Vermilion en ont fait les frais. Selon Patrick Davet, ces actes ne sont pas le fait de touristes, mais plutôt de conflits internes entre différents acteurs de la forêt. Toutefois, les relations entre ces acteurs se sont pacifiées.
Les incivilités persistent dans la Forêt Usagère, avec des planches posées sur la route des puits de pétrole et la découverte de sacs d’amiante sur la piste 214.
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