Climbeurs dans les arbres – Mystère au Mas-d’Agenais !

Philippe DONNART


Au cours de la dernière semaine de septembre, il y a eu une opération particulière dans la forêt communale du Mas. Permettez-moi de vous en donner les détails.

Les grimpeurs professionnels à la recherche du cormier dans la forêt du Mas-d’Agenais

Si des grimpeurs professionnels ont été aperçus suspendus à des cordes, dans les arbres de la forêt communale du Mas-d’Agenais, ces derniers jours, c’est parce que le massif abrite une espèce recherchée… Il s’agit du cormier. René Séger, agent patrimonial de l’Office national des forêts (ONF), présent sur place mercredi 27 septembre, a, lui-même, procédé à son recensement avec repérage à la peinture et géolocalisation. « 165 cormiers ont été inventoriés à ce jour », affirme-t-il.

Ces sorbiers domestiques sont de très beaux arbres, pouvant atteindre 10 mètres de haut, au tronc élancé et avec des rameaux horizontaux. Leur bois peut être utilisé en bois d’œuvre.

La présence du cormier et la récolte des fruits

La présence de cette espèce a permis de lancer une récolte des fruits, les cormes, afin d’alimenter la sécherie de la Joux, dans le Jura. Les cormes ont donc été cueillies par des grimpeurs professionnels employés par l’établissement public français. « Le besoin annuel en cormes pour la sécherie est d’environ 5 tonnes, mais la fructification n’a pas été au rendez-vous. Moins de 10 % des cormiers étaient porteurs de baies », regrette René Séger. 390 kg de cormes ont été récoltés. Elles seront stockées, traitées puis revendues à des pépiniéristes qui produiront de jeunes plants pour le reboisement des forêts. 172,5 kg d’alises ont également été cueillies. « Le cormier et l’alisier sont deux essences d’arbres résistantes au changement climatique », rappelle le garde ONF.

Le rôle du cormier dans le contexte du changement climatique

Le cormier et l’alisier sont deux essences d’arbres qui jouent un rôle important dans le contexte du changement climatique. En effet, ces arbres sont reconnus pour leur résilience face aux conditions climatiques changeantes. Alors que de nombreuses espèces d’arbres risquent de souffrir des conséquences du réchauffement climatique, le cormier et l’alisier offrent une certaine résistance et constituent ainsi des choix judicieux pour le reboisement des forêts.

Le cormier est un arbre majestueux, pouvant atteindre une hauteur de 10 mètres. Son tronc élancé et ses rameaux horizontaux lui confèrent une allure particulièrement élégante. Mais au-delà de son esthétique, le cormier possède un bois de grande qualité, utilisé notamment en bois d’œuvre.

Malheureusement, la fructification du cormier a été peu satisfaisante cette année dans la forêt communale du Mas-d’Agenais. Moins de 10 % des cormiers recensés étaient porteurs de baies, ce qui a limité la récolte de cormes pour la sécherie de la Joux. Cependant, grâce aux efforts des grimpeurs professionnels, 390 kg de cormes ont tout de même été récoltés. Ces fruits seront stockés, traités puis revendus à des pépiniéristes qui pourront produire de jeunes plants de cormier pour le reboisement des forêts.

La présence du cormier dans la forêt communale du Mas-d’Agenais est un véritable atout dans la lutte contre le changement climatique. En encourageant la production de jeunes plants de cormier, il est possible de préserver et de renforcer la biodiversité de nos forêts. Le cormier et l’alisier peuvent jouer un rôle essentiel dans l’adaptation des écosystèmes face aux défis du changement climatique, en offrant une résistance accrue aux conditions climatiques instables.

Ainsi, la récolte des cormes dans la forêt du Mas-d’Agenais est bien plus qu’une simple opération de cueillette. C’est une action concrète en faveur de la préservation de notre patrimoine forestier et de la protection de notre environnement face aux défis du changement climatique. Grâce aux grimpeurs professionnels et à leur expertise, la conservation du cormier et de l’alisier est assurée, permettant ainsi de construire un avenir plus résilient pour nos forêts.