Pour se démarquer et attirer une nouvelle clientèle, cette appellation d’origine contrôlée de Bordeaux a choisi d’ajouter le cépage malbec à sa liste comprenant déjà le merlot et le cabernet sauvignon.
Le Malbec, une star montante dans les Côtes de Bourg
Au moment de convaincre les consommateurs, chaque région viticole cherche à se démarquer et à attirer plus de lumière que ses voisins. Dans l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Côtes de Bourg, cette stratégie repose sur le cépage malbec. Ce dernier est en pleine expansion et devient un complément prisé du merlot et du cabernet sauvignon, les deux cépages rouges dominants de la région.
Avec 3 150 hectares de vignes en production et 250 viticulteurs dont un quart de coopératives, les Côtes de Bourg ont mis en place un plan de développement pour promouvoir le malbec. Ce cépage occupe désormais 15 % des surfaces de cette région située à 35 km au nord de Bordeaux, en Haute Gironde. Cela représente trois fois plus qu’il y a vingt ans. Les nouvelles générations de vignerons poussent également à son développement.
Ce cépage, inscrit dans le cahier des charges de l’AOC depuis 1936, a connu une perte de popularité avant de retrouver le devant de la scène. « De cépage oublié, il est devenu une priorité collective : en termes gustatifs – au sein d’un assemblage ou en monocépage – comme pour notre communication et notre promotion », explique Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg. La région propose désormais de nombreuses cuvées mettant en valeur le malbec, disponibles dans la boutique de l’AOC et dans les restaurants locaux.
Ce succès a demandé des années de recherche et d’expérimentation pour identifier les meilleures variétés de malbec. Les vignerons ont également collaboré avec d’autres régions viticoles où ce cépage est prédominant, notamment Cahors en France et l’Argentine. Cette collaboration a permis aux vignerons des Côtes de Bourg de planter le malbec sur des terroirs argilo-calcaires ou de graves, idéaux pour ce cépage.
Le malbec demande plus de travail que les autres cépages, mais il apporte un réel plus dans la bouteille. « C’est un cépage très coloré qui donne autant des vins à boire jeunes qu’à laisser vieillir. Il affiche du fruité, des notes épicées, de la fraîcheur et une belle structure tannique », explique Stéphane Donze, propriétaire du château Martinat.
La visibilité internationale du malbec a permis aux vignerons des Côtes de Bourg de décrocher de nouveaux marchés, notamment aux États-Unis. Ce cépage a donc boosté l’appellation et est considéré comme un atout majeur dans une période économiquement difficile pour la viticulture.
Pour promouvoir le malbec et l’AOC Côtes de Bourg, des tournées promotionnelles sont prévues en France, ainsi qu’une présence dans des salons agricoles et culinaires. Les vignerons mettront en avant les associations de vins et de viandes, en particulier avec les producteurs de boeuf de la race Limousine.
Quant à la récolte, elle s’annonce faible cette année dans la région. Les prévisions du ministère de l’Agriculture indiquent une baisse de 16% par rapport à la moyenne quinquennale. Certains vignerons ont été plus touchés que d’autres par le mildiou, et des milliers d’hectares de vignes abandonnées n’ont pas été vendangés. En revanche, d’autres régions viticoles telles que la Champagne, la Bourgogne/Beaujolais et le Val de Loire connaissent une récolte abondante.
Le Malbec est en train de devenir une véritable star dans les Côtes de Bourg. Ce cépage rouge, tant apprécié des consommateurs, renforce l’appellation et offre de nouvelles opportunités aux viticulteurs. La région continue de promouvoir le malbec et mise sur sa qualité pour se démarquer sur le marché international du vin.
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