« Coup de gueule écologique : Ministre des Sports encense Coca-Cola, scandale assuré ! »

Philippe DONNART


Amélie Oudéa-Castéra a exprimé son admiration pour les avantages offerts par Coca-Cola, qui est un partenaire clé dans l’organisation des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Il convient de noter que cette entreprise fait l’objet de critiques en raison de son impact environnemental néfaste, ainsi que d’une enquête en cours dirigée par le Ministère de l’Économie et des Finances pour un éventuel redressement fiscal.

La feuille de route environnementale d’Emmanuel Macron sous le feu des critiques suite à l’éloge de Coca-Cola par un ministre

Le jour même où Emmanuel Macron présentait la feuille de route environnementale de la France, le compliment fait par l’une de ses ministres a suscité la controverse parmi les écologistes. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, a vanté les mérites de Coca-Cola, l’un des principaux partenaires de l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024.

« Ils concourent à l’ambition que portent ces jeux, notamment en mettant au point un modèle vertueux de distribution des boissons pendant les Jeux olympiques et paralympiques, en réduisant au maximum l’utilisation des plastiques à usage unique pour les spectateurs comme pour les athlètes, et en permettant à tous les Français de vivre l’émotion du relais de la flamme », écrit la ministre.

« Plastique et producteur d’obésité

Ces mots semblent tout droit sortis des bureaux de communication du géant américain et n’ont pas manqué de faire réagir.Thomas Dossus, sénateur écologiste français, s’interroge : « Est-ce cela l’écologie à la française, s’associer avec le champion du monde de la pollution plastique ? » David Belliard, adjoint au maire de Paris, se moque d’une ministre des Sports devenue « VRP d’une multinationale ‘productrice’ de plastique et d’obésité ». Car le bilan écologique de Coca-Cola est lourd. Selon Greenpeace, l’entreprise américaine est responsable de 15 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an en raison de la production de ses bouteilles. L’année dernière, l’ONG Break Free From Plastic a classé Coca-Cola comme le « plus grand pollueur de plastique au monde ».

Autre point de discorde autour de la multinationale : les impôts qu’elle paie en France. Lundi, le journal « L’Informé » a rapporté que Coca-Cola et certaines de ses filiales font l’objet de plusieurs contrôles fiscaux, le Trésor français réclamant un montant atteignant 720 millions d’euros.

L’impact environnemental permanent de Coca-Cola

Malgré son omniprésence dans le monde du sport et son association à des événements majeurs tels que les Jeux olympiques, Coca-Cola a été constamment critiquée pour son impact sur l’environnement. La production de bouteilles en plastique à usage unique et l’empreinte carbone importante de l’entreprise ont suscité l’ire des militants et des organisations de défense de l’environnement.

Ces dernières années, Coca-Cola a fait l’objet d’un examen minutieux pour son rôle dans la pollution plastique. Selon Greenpeace, l’entreprise est responsable de la production de quantités massives de déchets plastiques chaque année. La production, l’utilisation et l’élimination de ces bouteilles en plastique à usage unique contribuent à la crise mondiale du plastique et nuisent aux écosystèmes du monde entier.Outre la pollution plastique, Coca-Cola génère également une quantité importante d’émissions de gaz à effet de serre.La production et le transport de ses produits contribuent aux émissions de dioxyde de carbone, l’un des principaux facteurs du changement climatique.

En outre, les pratiques fiscales de Coca-Cola ont fait l’objet d’un examen minutieux. Comme de nombreuses multinationales, l’entreprise a été accusée d’utiliser des échappatoires fiscales et des paradis fiscaux offshore pour minimiser ses obligations fiscales. Les gouvernements, dont celui de la France, ont donc cherché à récupérer les recettes fiscales perdues par le biais d’audits et d’actions en justice.

Malgré ces controverses, Coca-Cola reste l’un des principaux sponsors des grands événements sportifs, y compris les Jeux olympiques. Par conséquent, l’impact environnemental et les pratiques fiscales de l’entreprise continuent de faire l’objet de discussions et de débats.