Si un influenceur enfreint la loi, il risque une peine allant jusqu’à 2 ans de prison et une amende pouvant atteindre 300 000 euros. Le pourcentage d’influenceurs ne respectant pas la loi était de 27% en 2020, mais ce chiffre a chuté à seulement 11% en 2022.
Les influenceurs deviennent de plus en plus transparents avec leur contenu publicitaire
Selon une récente étude menée par l’Autorité de régulation professionnelle de publicité (ARPP) et rapportée par France Inter, les influenceurs sont de plus en plus transparents avec leur contenu publicitaire. En effet, l’étude révèle qu’en 2020, 27% des publications commerciales réalisées par des influenceurs ne mentionnaient pas correctement le partenariat ou la collaboration avec une marque. Ce chiffre est passé à seulement 11% l’année suivante.
Cette hausse de transparence peut être attribuée à une nouvelle loi encadrant le secteur des influenceurs adoptée par le Parlement le 1er juin. La loi exige désormais que les influenceurs indiquent clairement s’ils sont rémunérés en argent ou en nature pour promouvoir un produit sur leurs réseaux sociaux. Un bandeau « publicité » ou « collaboration commerciale » doit également être affiché tout au long de la vidéo de promotion. En cas de non-respect de la loi, les influenceurs encourent des peines pouvant aller jusqu’à 2 ans de prison et 300 000 euros d’amende.
L’ARPP a également noté une amélioration de la transparence dans son étude annuelle. En 2020, 32% des contenus commerciaux étaient conformes en termes de transparence, tandis que 41% étaient jugés améliorables. En revanche, en 2022, ce taux est passé à 89%. Selon l’ARPP, cette « amélioration sensible » de la transparence se confirme en 2023.
Cependant, l’étude révèle également que les micro-influenceurs sont les moins rigoureux en matière de transparence. En effet, 23% des créateurs comptant moins de 10 000 abonnés n’ont pas clairement identifié leurs collaborations. En revanche, les influenceurs certifiés affichent un taux de manquements inférieur à 1%, ce qui peut s’expliquer par le fait qu’ils sont mieux accompagnés par des juristes et avocats.
Par ailleurs, l’ARPP souligne que les contenus publicitaires sont peu nombreux chez les gros influenceurs. Seulement 6% des 128 114 contenus publiés par des créateurs certifiés au premier semestre 2023 étaient sponsorisés.
Pour réaliser cette étude, l’ARPP a analysé 31 004 contenus publiés l’année dernière par 7 306 influenceurs issus de YouTube, Instagram et TikTok. L’ARPP s’est également penchée sur le premier semestre 2023 en observant 18 317 contenus publiés par des influenceurs certifiés et 6 525 contenus d’influenceurs non certifiés. Ces contenus ont été analysés par l’intelligence artificielle pour détecter les partenariats rémunérés, puis vérifiés par des spécialistes.
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