Cyberattaque: enquête ouverte par le parquet de Paris

Philippe DONNART

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Les attaques ont débuté dimanche soir et se sont démarquées par leur forte intensité. Le groupe Anonymous Sudan, composé de militants prorusses, en a revendiqué la responsabilité.

Une vague d’attaques informatiques sans précédent vise plusieurs ministères français

La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a annoncé le mardi 12 mars le lancement d’une enquête suite aux attaques informatiques qui ont visé plusieurs ministères. Selon les autorités, ces attaques constitueraient une infraction d’entrave à un système automatisé de données commise en bande organisée, passible de 10 ans d’emprisonnement et d’une amende de 300 000 euros. L’enquête a été confiée à la DGSI et au C3N, le Centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie nationale.

Les attaques, d’une intensité sans précédent, ont été revendiquées par le groupe Anonymous Sudan, composé de militants prorusses. Initiées dès dimanche soir, ces attaques ont utilisé la méthode du « déni de service » (DDoS) pour saturer les services des ministères ciblés, les rendant temporairement inaccessibles. Une cellule de crise a été mise en place pour contrer ces attaques et assurer la continuité des services informatiques. Malgré les perturbations, les autorités affirment avoir rapidement rétabli l’accès aux sites de l’État et limité l’impact de ces attaques.

Selon les déclarations du groupe Anonymous Sudan sur la messagerie Telegram, les ministères de la Culture, de la Santé, de l’Economie et de la Transition écologique, la direction générale de l’aviation civile, la direction interministérielle du numérique, l’Institut géographique national et les services du Premier ministre auraient été spécifiquement ciblés.

Cette série d’attaques met en lumière la vulnérabilité des institutions publiques face aux cybercriminels et souligne l’importance de renforcer les mesures de sécurité informatique pour protéger les données sensibles et assurer le bon fonctionnement des services gouvernementaux. Les autorités restent mobilisées pour identifier les responsables de ces attaques et prévenir de nouvelles tentatives de déstabilisation du système informatique de l’État.