Des scientifiques ont identifié une espèce de pangolin inédite en étudiant des écailles provenant de spécimens confisqués.
Une neuvième espèce de pangolin découverte
Une étude récente publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences a révélé la découverte d’une neuvième espèce de pangolin. Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient qu’il n’existait que quatre variétés asiatiques et quatre variétés africaines de ce mammifère nocturne, victime d’un vaste trafic mondial.
Cette découverte a été rendue possible grâce à l’analyse de 27 écailles confisquées à Hong Kong en 2012 et 2013. Bien que les scientifiques n’aient pas pu tirer de conclusions définitives à l’époque en raison de la quantité limitée de fragments de gènes disponibles, ces premiers travaux ont permis d’orienter les recherches vers une nouvelle espèce de pangolin.
Sur la base de ces premières découvertes, des chercheurs ont analysé des écailles confisquées dans la province chinoise de Yunnan entre 2015 et 2019 et ont identifié une nouvelle lignée distincte des huit espèces de pangolins connues jusqu’à présent. Cette lignée présente des similitudes avec la branche asiatique de la famille des pangolins, appelée « Manis », ce qui a conduit les chercheurs à donner à cette neuvième espèce le nom de « Manis mysteria » en raison de sa nature énigmatique.
Le commerce illégal de pangolins
Les pangolins sont victimes d’un trafic mondial important en raison de la demande pour leurs écailles et leur viande sur le marché noir. Les écailles de ce mammifère sont utilisées en médecine traditionnelle, ce qui alimente leur trafic. De plus, la viande de pangolin est considérée comme un mets de choix dans certains pays.
Malheureusement, plus d’un million de pangolins ont été braconnés dans la nature entre 2004 et 2014. Face à cette crise, le commerce international de l’animal a été interdit en 2016 dans le but de protéger les espèces de pangolins et de freiner le trafic illégal.
Cependant, malgré cette interdiction, le trafic de pangolins persiste et pose de sérieux problèmes pour la conservation de ces espèces. Les autorités doivent redoubler d’efforts pour lutter contre ce trafic
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