Certaines entreprises clientes rencontrent des retards de paiement envers leurs fournisseurs, ce qui crée des problèmes majeurs dans divers secteurs tels que le commerce, les services à la personne ainsi que les entreprises de construction. Ces difficultés peuvent avoir des conséquences néfastes sur la rentabilité et la pérennité des entreprises concernées.
Les retards de paiement mettent les PME en difficulté
Les délais de paiement désignent le laps de temps qu’une entreprise – qu’il s’agisse d’une chaîne de distribution, d’un industriel ou d’une administration – met pour régler ses fournisseurs. Selon la loi, ces délais sont plafonnés à 60 jours à partir de la date d’émission de la facture, ou « 45 jours fin de mois », sous peine de lourdes amendes. Actuellement, seuls 49% des clients ou donneurs d’ordre respectent ces échéances. En moyenne, les délais de paiement s’élèvent à 12 jours, mais la situation tend à se détériorer de façon préoccupante.
Les raisons de ces retards de paiement sont bien identifiées : le ralentissement de l’activité lié à la baisse de la consommation, l’inflation qui fait augmenter le coût des produits et les taux d’intérêt élevés. Grâce aux différentes mesures mises en place par les autorités publiques, notamment le « name and shame » qui consiste à dénoncer les mauvais payeurs, la situation s’était améliorée depuis la pandémie de Covid. Cependant, la tendance est repartie à la hausse et ce sont les petites et moyennes entreprises (PME / PMI) qui en subissent principalement les conséquences, selon le cabinet Altares, dont l’indicateur publié régulièrement est une référence dans le domaine.
Des PME en situation de fragilité
Le commerce et les services à la personne sont les secteurs les plus touchés, ainsi que les entreprises du secteur de la construction, fortement impactées par la crise immobilière. Mais dans tous les cas, le retard accumulé dans les paiements représente une trésorerie en moins, à un moment où les petites entreprises affirment pourtant vouloir continuer à investir. C’est donc un moment inopportun.
Si la loi était strictement respectée, il est estimé que la trésorerie libérée serait de l’ordre de 10 à 15 milliards d’euros. En d’autres termes, 10 à 15 milliards d’euros sont actuellement bloqués dans les coffres des grandes entreprises, faute d’être redistribués aux fournisseurs. Ce chiffre est impressionnant mais bien réel : environ 40 PME font faillite chaque jour en raison de retards de paiement, soit une entreprise sur quatre en France.
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