Découvrez la réaction de l’industrie musicale à la taxe streaming!

Philippe DONNART

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Les plateformes de streaming musical en ligne réagissent vivement à l’annonce d’une nouvelle taxe destinée à financer la création musicale en France.

Une saga interminable autour de la taxe sur le streaming musical

Depuis des mois, la question de la taxe sur le streaming musical agite le monde de l’industrie musicale. Enfin, le gouvernement a annoncé qu’une taxe serait instaurée sur les revenus des plateformes d’écoute de musique en ligne à partir de 2024, avec pour objectif de financer le Centre national de la musique (CNM).

Une « erreur stratégique » ?

Pour des géants comme Spotify, qui affirme reverser 70% de ses revenus aux ayants droit, cette nouvelle taxe représente une attaque directe. Des plateformes telles que Deezer et Spotify, partenaires de nombreux événements, estiment déjà investir massivement en France. Spotify a même menacé de quitter purement et simplement le pays. Cependant, pour Aurélie Hannedouche, la directrice du Syndicat des musiques actuelles (SMA), cette taxe vise à établir une équité. Actuellement, les festivals, les salles de concert et les producteurs de spectacles paient déjà une taxe de 3,5% au CNM. L’objectif est donc d’impliquer toutes les entreprises bénéficiaires des crédits du CNM dans le financement.

Une participation équitable au CNM

Le rapport du sénateur Julien Bargeton, rendu en avril dernier, mentionnait une fourchette de 1,75% de taxe sur les revenus de Spotify ou Deezer. La directrice du SMA a également souligné que la taxe ne sera pas la même pour toutes les plateformes, introduisant un principe de modularité et de progressivité. Cette mesure vise à préserver certaines plateformes considérées comme des alliés essentiels dans le système de la création musicale.

Une taxe progressive

Il est clair que cette annonce n’a pas apaisé le débat autour de la taxe sur le streaming, mais celle-ci deviendra une réalité en 2024, malgré les débats et les désaccords persistants.

Les acteurs de l’industrie musicale devront donc s’adapter à cette nouvelle réalité, tandis que les plateformes de streaming devront désormais envisager une contribution financière plus importante au financement de la création musicale.