Domptez les IA avec Prompt Engineer – Le nouveau métier d’ingénieur de requête !

Philippe DONNART

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Dans notre société en constante évolution, de nouveaux métiers émergent tandis que d’autres métiers traditionnels sont progressivement remplacés par l’intelligence artificielle. Parmi ces nouveaux métiers, nous pouvons citer celui d’ingénieur de requête. Alors que l’entretien des réseaux était autrefois la principale tâche liée à la gestion des IA, nous réalisons maintenant que cette mission ne représente qu’une partie du travail. En effet, il est crucial de savoir communiquer avec ces intelligences artificielles en utilisant une approche basée sur la science spécifique du « prompt engineering ». Cette discipline permet d’optimiser les interactions entre les humains et les IA, en utilisant des techniques sophistiquées pour formuler des requêtes adaptées et obtenir des réponses pertinentes. Ainsi, l’ingénieur de requête joue un rôle essentiel dans le développement et l’optimisation de l’utilisation des intelligences artificielles, en veillant à ce qu’elles puissent comprendre et répondre de manière précise aux besoins des utilisateurs.

Le métier d’ingénieur de requête : l’art de murmurer à l’oreille des intelligences artificielles

Le métier d’ingénieur de requête se base sur une spécialisation nouvelle, en anglais, le « prompt engineering ». C’est la science de ceux qui savent murmurer à l’oreille des intelligences artificielles pour en tirer la quintessence.

Prompt-Engineer

Lorsqu’on utilise ChatGPT, par exemple, il faut taper une requête : un « prompt » en anglais. La qualité de cette requête fera la différence dans les réponses que l’on va obtenir. Si la demande est trop simple, le robot va donner un tissu de banalités. En revanche, si on lui demande de se mettre dans un rôle, de lui donner des détails à intégrer, par exemple « prends le rôle d’une éditorialiste politique et donne deux punchlines sur le dernier congrès LR, en évitant les lieux communs sur Emmanuel Macron » ou « prends le rôle d’un éditorialiste économique et donne deux informations controversées sur le budget 2024 », alors la réponse sera plus intéressante. C’est ce que l’on demande à un ingénieur de requête, un « prompt engineer », doit être capable de concocter la meilleure requête pour obtenir le meilleur résultat.

Des compétences rares sur le marché

Ces compétences sont très recherchées et il y en a peu. On leur propose entre 250 et 350 000 euros par an (entre 20 et 30 000 euros par mois), ce qui semble énorme. En réalité, leurs compétences peuvent être très pointues. Avec une requête bien ficelée, ils sont capables de faire sauter les verrous de ChatGPT, de lui faire faire des choses en principe interdites.

Cette maîtrise concerne toutes les intelligences artificielles génératives, que ce soit pour créer du code informatique, du texte, des images ou pour faire parler un ensemble de données. Très concrètement, son rôle est de trouver les requêtes qui simplifieront le travail de ses collègues et cela concerne tous les secteurs d’activité.

Des profils littéraires

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ils n’ont pas forcément le profil d’informaticiens. Il faut surtout avoir une bonne compréhension des nuances du langage humain et de la façon dont il peut être interprété par la machine. Donc les profils peuvent très bien être littéraires.

Le problème aujourd’hui est qu’il n’existe pas de formations officielles ni de formations diplômantes. Chacun apprend sur le tas, via des communautés de passionnés, sur internet. Mais cela ne saurait tarder, les écoles d’ingénieurs vont intégrer ce type d’enseignement à leurs cursus.

Quant à l’avenir de ce tout jeune métier, si un jour l’intelligence artificielle arrive à suffisamment bien nous comprendre, on n’aura peut-être plus besoin de ces intermédiaires…

Le métier d’ingénieur de requête, également connu sous le nom de « prompt engineer », est basé sur une spécialisation émergente appelée « prompt engineering ». Il s’agit d’une discipline qui consiste à maîtriser l’art de communiquer avec les intelligences artificielles afin d’obtenir des résultats optimaux.

Lorsqu’on utilise des systèmes tels que ChatGPT, il est nécessaire de saisir une requête, également appelée « prompt » en anglais. La qualité de cette requête est déterminante dans les réponses fournies par l’intelligence artificielle. Si la demande est trop simple, le robot risque de délivrer des informations banales. En revanche, si on demande à l’intelligence artificielle d’endosser un rôle spécifique et de fournir des détails précis, tels que « incarne un éditorialiste politique et donne deux punchlines sur le dernier congrès de Les Républicains, en évitant les clichés sur Emmanuel Macron » ou « interprète un éditorialiste économique et donne deux informations controversées sur le budget 2024 », alors les réponses seront plus intéressantes. C’est précisément ce que les ingénieurs de requête sont chargés de faire : concevoir les meilleures requêtes possibles pour obtenir les meilleurs résultats.

Des compétences rares et recherchées

Les compétences des ingénieurs de requête sont très recherchées, mais peu d’individus les possèdent. Ils se voient offrir des salaires allant de 250 000 à 350 000 euros par an (soit entre 20 000 et 30 000 euros par mois), ce qui peut sembler énorme. En réalité, ces professionnels possèdent des compétences très pointues. Grâce à une requête bien conçue, ils peuvent contourner les limites de ChatGPT et l’amener à réaliser des actions normalement interdites.

Ces compétences sont applicables à toutes les intelligences artificielles génératives, que ce soit pour la création de code informatique, de textes, d’images ou pour analyser un ensemble de données. Concrètement, le rôle de l’ingénieur de requête est de trouver les requêtes les plus efficaces pour faciliter le travail de ses collègues, et ce, quel que soit le secteur d’activité.

Des profils littéraires privilégiés

Contrairement aux idées reçues, les ingénieurs de requête ne sont pas nécessairement des informaticiens. Ils doivent avant tout avoir une bonne compréhension des nuances du langage humain et de la manière dont la machine peut l’interpréter. Par conséquent, des profils littéraires peuvent tout à fait convenir à ce métier.

Le principal problème actuel réside dans l’absence de formations officielles ou diplômantes dédiées à ce métier. Chacun se forme en autodidacte, en rejoignant des communautés de passionnés présentes sur Internet. Cependant, les écoles d’ingénieurs commencent à intégrer ces enseignements à leurs cursus et il est donc probable que des formations spécifiques se développent à l’avenir.

Quant à l’avenir même de ce métier naissant, si un jour l’intelligence artificielle parvient à nous comprendre suffisamment bien, il est possible que ces intermédiaires ne soient plus nécessaires…