Pendant le XXe siècle, le mustélidé aquatique était presque complètement éradiqué et sa présence était limitée à l’ouest du département. Cependant, une récente découverte a révélé que cette espèce protégée a été repérée entre les régions de Penne-d’Agenais et de Tournon, spécifiquement sur les rives du Boudouyssou.
La loutre d’Europe reprend peu à peu son territoire en France
La loutre d’Europe, autrefois présente partout en France, a failli disparaître en raison du piégeage intensif dont elle était victime au XXe siècle. Heureusement, depuis l’interdiction de sa chasse en 1972 et la mise en place de mesures de protection en 1981, ce mustélidé est en voie de rétablissement.
Malgré une espérance de vie de seulement cinq ans et une reproduction moins dynamique que celle du ragondin, son voisin de territoire, la loutre d’Europe reprend peu à peu sa place dans la nature. Grâce aux efforts visant à améliorer la qualité de son habitat, elle est aujourd’hui sous haute surveillance pour assurer sa préservation.
La loutre d’Europe est actuellement en train de recoloniser ses anciennes aires de répartition naturelles en France. Elle est de retour dans plusieurs régions, notamment en Lot-et-Garonne, où elle est présente dans le massif landais et le long du Dropt. Depuis 2014, on a également observé sa présence dans l’Ourbise et la réserve naturelle de l’étang de la Mazière.
Comme la loutre est une excellente nageuse, elle se déplace le long des cours d’eau tels que la Garonne et le Lot, parcourant jusqu’à trente kilomètres chaque nuit. Sa présence dans l’est du département a été confirmée en février 2023, grâce à la découverte d’épreintes le long du Boudouyssou, un affluent du Lot. Les scientifiques tentent maintenant de déterminer si cette zone est simplement un lieu de passage pour la loutre ou un territoire de chasse régulier.
La loutre d’Europe est l’une des espèces protégées par le programme Natura 2000 en Lot-et-Garonne. Elsa Magoga, responsable de la mission Natura 2000 au sein de la Sepanlog, travaille en étroite collaboration avec les propriétaires de terres agricoles pour mettre en place des mesures favorables à la biodiversité et maintenir l’habitat de la loutre dans son état actuel.
Afin de mieux comprendre les habitudes de la loutre le long du Boudouyssou, Elsa Magoga compte sur la participation de la population locale. Elle encourage les riverains à signaler tout signe de présence de loutres, tels que des épreintes (déjections) marquant leur territoire. Ces déjections, qui ont une odeur caractéristique de miel et de poisson, sont des indices importants pour étudier le comportement de ces animaux.
Afin de sensibiliser le public à ce retour de la loutre d’Europe, une conférence animée par Elsa Magoga sera organisée le vendredi 29 septembre dans la salle des fêtes de Dausse. Une occasion pour tous de s’informer sur cette espèce emblématique et de contribuer à sa protection.
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