Énergie : Boostez l’éolien en Europe pour évincer la Chine

Philippe DONNART

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Mardi, la Commission européenne a dévoilé un plan d’action visant à renforcer le secteur de l’énergie éolienne. Cette initiative a pour but de protéger les intérêts des États membres de l’Union européenne face à la croissance fulgurante des pays d’Asie-Pacifique dans ce domaine.
Le plan de la Commission européenne vise avant tout à renforcer la compétitivité de l’industrie éolienne européenne sur le marché mondial. En effet, ces dernières années, les pays d’Asie-Pacifique ont massivement investi dans ce secteur, ce qui a entraîné une augmentation significative de leur capacité de production. Par conséquent, les États membres de l’UE se retrouvent confrontés à une concurrence de plus en plus féroce sur le marché international de l’énergie éolienne.

Pour faire face à cette situation, la Commission européenne propose différentes mesures. Tout d’abord, elle souhaite soutenir financièrement les projets de recherche et développement dans le domaine de l’énergie éolienne. L’objectif est d’encourager l’innovation et de permettre aux entreprises européennes de proposer des solutions technologiques plus avancées et plus compétitives. En parallèle, la Commission prévoit également de renforcer la coopération entre les États membres de l’UE dans le domaine de l’énergie éolienne. L’idée est de favoriser les échanges et les bonnes pratiques entre les différents pays afin d’améliorer l’efficacité et la rentabilité de leurs projets éoliens.
Enfin, la Commission européenne souhaite également faciliter l’accès des entreprises européennes aux marchés internationaux de l’énergie éolienne. Pour cela, elle entend négocier des accords commerciaux bilatéraux avec les pays d’Asie-Pacifique, en veillant à ce que les intérêts des États membres de l’UE soient correctement défendus. L’objectif est de créer un environnement commercial équitable et transparent, où les entreprises européennes pourront concurrencer sur un pied d’égalité avec leurs homologues asiatiques.
Le plan d’action présenté par la Commission européenne vise à fa-fwçoner le secteur éolien en Europe face à la poussée des pays d’Asie-Pacifique. La Commission cherche à renforcer la compétitivité de l’industrie éolienne européenne, à stimuler l’innovation, à favoriser la coopération entre les États membres et à faciliter l’accès des entreprises européennes aux marchés internationaux.

Énergie : l’Europe souhaite favoriser l'implantation d'éoliennes pour lutter contre la concurrence chinoise

L’Europe prend des mesures pour relancer son industrie éolienne face à la concurrence chinoise

L’Europe avait réussi à s’imposer sur la scène internationale dans l’industrie éolienne, mais la concurrence chinoise a été rude et Pékin a repris la main au niveau mondial au cours des deux dernières années. Hors de question de laisser pourrir la situation estime Bruxelles qui, pour une fois, a décidé de ne pas se placer sur le terrain de la législation mais sur celui, concret, de l’industrialisation.

L’objectif du plan d’action présenté mardi 24 octobre par la Commission européenne est d’améliorer la compétitivité de notre industrie éolienne. Face à la concurrence asiatique à bas coût, nos entreprises européennes ont perdu progressivement des parts de marché. Nous sommes passés de près de 60% de parts de marché en 2017 à la moitié (30%) aujourd’hui. Résultat, nos grands fabricants et installateurs affichent maintenant des pertes.

Raccourcir les délais pour les implantations

La Commission européenne mise sur trois axes : Accorder plus d’autorisations d’implantations, améliorer l’accès au financement européen par les entreprises du secteur via un fonds d’investissement dédié, réviser les processus d’enchères par les États-membres.

Plus d’autorisations accordées, c’est donner un coup d’accélérateur aux énergies renouvelables dans les régions. Raccourcir les délais, c’est faire en sorte que nos industriels ne soient pas pénalisés par une législation trop lente. Aujourd’hui, il faut sept ans pour voir naître un projet sur terre… jusqu’à dix ans pour l’éolien marin. Une éternité.

La législation a freiné nos entreprises et aujourd’hui nous nous en mordons les doigts. Sans parler des oppositions locales, de la part de certains élus et riverains, mais cela ne relève pas de la Commission européenne. Bruxelles chiffre à six milliards d’euros les besoins en investissement pour l’éolien en Europe. Mais selon certains observateurs, il y a là à peine de quoi reprendre du poil de la bête face au plan de relance américain. Le plan IRA (Inflation Reduction Act) de Joe Biden pour défendre les intérêts industriels américains interdit à la Chine d’exporter ses produits vers les États-Unis, ce qui pousse Pékin à inonder une Europe qui a une nouvelle fois trop tardé à trancher et agir.